En régions
L'URPS infirmiers libéraux Occitanie a lancé, la semaine dernière, une expérimentation visant à améliorer le dépistage du cancer colorectal. Les 500 infirmières libérales formées doivent sensibiliser le public éligible tout en insistant sur l'importance d'une bonne hygiène de vie.
Des infirmières libérales pour améliorer le dépistage du cancer colorectal. C'est le défi que s'est lancé l'URPS infirmiers libéraux Occitanie : une "expérimentation inédite" qui s'appuie sur des infirmières pour assurer la distribution de kits colorectaux permettant une recherche de sang invisible dans les selles chez les personnes de plus de 50 ans et jusqu’à 74 ans, précise l'URPS dans un communiqué publié mercredi soir. Car pour Jean-François Bouscarain, son président, cette mobilisation des infirmières servira à sensibiliser le public éligible aux enjeux de ce dépistage organisé et à renforcer le rôle de l’infirmière en tant qu’acteur de santé publique. "D’autant que le sujet du dépistage s’intègre dans le dispositif Mon Bilan prévention", ajoute-t-il.
Depuis l8 juin dernier donc, l'expérimentation permet à 500 infirmières du territoire, ayant préalablement suivi "une formation en ligne de quarante-cinq minutes", de distribuer le kit et d’engager la conversation avec leurs patients éligibles. Le test immunologique, "simple, gratuit et réalisable à domicile", précise Pascale Cazaneuve, vice-présidente de l’URPS infirmiers libéraux Occitanie, permet de détecter d’éventuelles anomalies avant l’apparition des premiers symptômes. Mais "malgré son efficacité prouvée, la participation au dépistage organisé reste hélas insuffisante", déplore-t-elle. En effet, en Occitanie, le taux de participation est le plus bas de France (31,3%), loin de l’objectif national de 65 %, précise l'URPS dans son communiqué.
"La mise en place de ce nouveau circuit de distribution en Occitanie, région précurseur en la matière, aura probablement vocation à être généralisée au plan national dans les prochains mois ou prochaines années", assure Jean-François Bouscarain qui mène cette expérimentation en collaboration avec l’ARS et le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC). Un dispositif qui répond à une vraie urgence de santé publique, sachant que le cancer colorectal entraîne plus de 17.000 décès annuels et que plus de 47 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, estime la Cnam.
