En 2016, son diplôme en poche, Lorraine Caro retourne au pays et commence par assurer des remplacements dans plusieurs structures : clinique, centre hospitalier universitaire, hospitalisation à domicile… Très vite, elle intègre la maison de santé Artémis à Saint-Denis. Un centre dédié à la femme, comptant des gynécologues-obstétriciens, des sages-femmes, une infirmière puéricultrice… "Leur projet était bien lancé. J'étais déjà la troisième diététicienne à intégrer cette MSP et je suis arrivée en même temps que la nouvelle psychologue. Cela a permis d'avoir une équipe plus neuve, et nous avons pu faire de nouvelles choses. J'ai énormément appris sur la périnatalité notamment."
Présente deux fois par semaine au sein de cette maison de santé, Lorraine Caro voit essentiellement en consultation des femmes ayant des problèmes de diabète gestationnel. En parallèle, elle exerce en libéral dans son cabinet en ville. Mais c'est vraiment au sein de la MSP que la notion "ensemble" prend tout son sens pour la jeune femme. "Une maison de santé, c'est vraiment l'idée un peu nouvelle du libéral. Dans le libéral classique, on se met un peu nous-même de côté. Même si on a des collègues que l'on peut voir régulièrement, on n'a pas de projet en commun. Intégrer une maison de santé, c'est avoir les avantages d'une équipe pluriprofessionnelle que l'on pourrait retrouver en structure mais en étant libérale."
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Cet esprit collaboratif l'incite à pousser les portes du Groupement des maisons et pôles de santé de l'océan Indien (GMPSOI) : "À l'époque, la fédération faisait des groupes de pairs. J'y suis allée en fin de journée, et après on m'a demandé si je voulais faire partie du groupement, car il devait y avoir un renouvellement…" Elle devient alors secrétaire adjointe. Avec la crise sanitaire, les groupes ont été temporairement suspendus, mais seront bientôt relancés, pour la plus grande satisfaction de Lorraine : "J'étais nostalgique de ces moments, car c'est grâce à cela que j'ai pu rencontrer des gens intéressants et voir où en étaient les autres maisons de santé. Ces groupes de pairs m'ont beaucoup apporté."
Secrétaire adjointe du GMPSOI, elle participe, en 2019, aux 8es Journées nationales d'AVECSanté, à Dijon. "C'était un bon moment, car tout a pris son sens. C'était fédérateur !" se souvient-elle avec une pointe de nostalgie.