L’ARS Île-de-France a activé son plan d’action pour améliorer la réponse aux besoins de santé des Franciliens. Il compte au total, 10 mesures travaillées avec les acteurs de terrain et coordonnées en trois grands axes. Le premier : "comprendre et informer pour faire face aux tensions sur l’offre de soins", prévoit d’identifier les situations de tensions en amont via une enquête régionale ; de cartographier l’offre de soins non programmés ; et de communiquer auprès des professionnels et des Franciliens pour partager sur le bon usage des différents dispositifs.

Le second axe, "coordonner et orienter pour fluidifier les parcours de soins sur le territoire francilien", comprend l’une des mesures phares annoncées par l’ARS pour faire face aux tensions estivales : l’accélération de la généralisation du Service d’accès aux soins (SAS). En Île-de-France, le SAS est déjà actif depuis février 2023. Et après cinq mois de fonctionnement, l’ARS recense déjà 230 généralistes inscrits sur la plateforme numérique, 25 000 appels transférés au SAS en journée, 375 dossiers de régulation médicale traités par les médecins régulateurs en moyenne par jour, et 2 845 visites à domicile et consultations trouvées par les opérateurs du SAS depuis le 1ᵉʳ février, soit autant de passages aux urgences évités. 

Pour consolider ce rempart à la saturation des services d’urgences, l'ARS compte sur la mobilisation des infirmiers libéraux volontaires, en particulier via les CPTS. Cet axe prévoit également de maintenir ou de réactiver les mesures spécifiques déployées par l’ARS pour garantir la continuité des soins, notamment en périnatalité et en psychiatrie. L’ARS désigne ici quatre cellules :

- La cellule de transferts à terme et post accouchement (Tatepa), dont le rôle est de faciliter l’orientation des femmes sur le point d’accoucher ;

- Celle d’appui à l’inscription en maternité (Aima) qui vise à ne pas laisser de femmes sans suivi de grossesse ou sans inscription en maternité ;

- Celle d’aide à la recherche de lits en néonatologie (Cran) sera réactivée à partir du 26 juin ; 

- Et enfin la cellule régionale d’appui à la recherche des lits d’hospitalisation en psychiatrie.

Enfin, pour fluidifier le parcours de soins pendant la période estivale, l’ARS Île-de-France prévoit d’améliorer l’admission directe dans les services hospitaliers, sans passer par les urgences. Plus centrée sur les personnes âgées, cette mesure a pour objectif de renforcer les liens entre Ehpad et services hospitaliers, grâce à la mise en place d’un numéro d’accès direct.
 

Mobiliser des renforts

Les quatre dernières mesures du plan d’action font appel à la solidarité territoriale pour renforcer les équipes et l’accès aux soins. L’ARS souhaite ainsi que des renforts soient mobilisés, notamment des professionnels libéraux et des étudiants. Renforcer la permanence des soins ambulatoire et augmenter le nombre de lignes de garde pour les soins non-programmés chaque fois que nécessaire entre également dans cet axe du plan d’action, tout comme la coordination des différents dispositifs permettant d’éviter aux personnes âgées un passage aux urgences inutile, et de ceux permettant la prise en charge les patients nécessitant des soins psychiatriques dans des structures adaptées. 

Ces dix mesures ne sont pas définitives. Elles seront évaluées et adaptées en fonction notamment de la situation climatique (risque de canicule au cours de l’été) et des besoins des territoires, annonce l’ARS.
 

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