La région Occitanie a donné mi-janvier le top départ de son plan de lutte contre les déserts médicaux. Une stratégie qui s’appuie essentiellement sur l’implantation de nouveaux centres de santé : "Notre objectif est d’en ouvrir un par mois à partir de juillet 2022 et jusqu’à la fin de notre mandat, soit 60 à 70 en tout, détaille Vincent Bounes, vice-président de la région en charge de la santé. Nous souhaitons aller partout, en commençant bien sûr par les zones en tension."  Et elles ne manquent pas : 80 % de l’Occitanie sont classées zone d’intervention prioritaire ou zone d’action prioritaire par l’ARS, même si le littoral et la périphérie des métropoles s’en sortent plutôt mieux. Le vieillissement des professionnels de santé est aussi source de préoccupation, puisque rien que dans l’agglomération toulousaines, 100 généralistes vont partir à la retraite dans les deux ans.

Cherche médecin, sage-femme et infirmière

Pourquoi avoir misé sur le modèle du centre de santé ? "Il existait déjà beaucoup de mécanismes incitatifs pour attirer les libéraux, explique Vincent Bounes. Le salariat correspond davantage aux aspirations des jeunes médecins, qui ont interpellé les élus locaux afin qu’ils leur proposent des solutions en ce sens." La santé ne fait pas à proprement parler partie des missions de la Région, mais à la manière d’une application de rencontres, souligne malicieusement l’élu, elle se propose de "faire matcher des territoires avec des femmes et des hommes qui ont un projet professionnel et personnel". Ce sont ainsi 200 professionnels de santé qui vont être recrutés par le biais d’un groupement d’intérêt public (GIP), essentiellement des médecins généralistes, mais aussi des sages-femmes et des infirmiers.

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