Particulièrement exposés au chlordécone, un pesticide destiné à lutter contre le charançon du bananier, les agriculteurs et agriculteurs retraités guadeloupéens bénéficient d’une offre spécifique au sein du CES. "En Guadeloupe, les exploitants agricoles recourent peu aux soins. Ils travaillent beaucoup, ils ne prennent pas forcément le temps de prendre soin d’eux et de leur santé." Un parcours pourtant nécessaire car depuis 2019, une étude a démontré le lien entre la présence de chlordécone dans le sang et le développement du cancer de la prostate, des troubles gestationnels (naissances prématurées) ainsi que des troubles du neurodéveloppement de l‘enfant. "Nous avons eu des résultats chlordécone positifs. C’est perçu comme une fatalité. Il faut savoir qu’un dosage positif n’est pas irréversible", rassure Coralie Deglas.
Sur place, 14 professionnels de santé, dont 5 conseillers en prévention santé, 4 infirmiers, 4 médecins, et 1 dentiste, sont présents pour accueillir les usagers. Depuis son ouverture, 2000 patients ont déjà été accueillis par l’équipe pluridisciplinaire. À terme, le CES souhaite développer son offre en allant à Saint-Martin, "et pourquoi pas sur d'autres communes des îles de Guadeloupe", complète Jean Véron, directeur de la CGSS.
[Avec Franceinfo]