Face à la difficulté d’accès aux soins primaires des Parisiens en situation de handicap, la fondation Saint-Jean de Dieu a ouvert en janvier 2020 la Maison de soins "handi-valide" Romain Jacob, accessible à tous mais pensée pour accueillir les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap. Cette structure, adossée au Centre médico-social Lecourbe (CMSL) de la Fondation Saint-Jean de Dieu, favorise l’accès aux soins aux personnes en situation de rupture en milieu ordinaire. "Notre objectif est d’inscrire la santé dans le parcours de vie des personnes se retrouvant sans solution, indique Catherine Fauny, coordinatrice des soins du CMSL. Nous les accompagnons sur le plan de la santé et au niveau social." La structure permet également aux aidants, familles et proches de bénéficier d’une consultation pluridisciplinaire dédiée, et de la plate-forme ressources Reliances, lancée par la fondation pour organiser les parcours de soins personnalisés.

Une réponse singulière

La réponse proposée est construite sur l’intervention de soignants libéraux, salariés, et en exercice mixte. Dans la Maison des soins exercent une pédiatre et une neuropsychologue libérales (qui ont aussi un temps salarié au CMSL), trois kinésithérapeutes en libéral (dont un avec un temps salarié au CMSL), et une équipe d’handi-gynécologie composée d’une gynécologue et d’une sage-femme libérales. "Cette organisation relève de leur volonté, mais est aussi liée au fait que la Maison des soins repose sur un financement constant ne permettant pas l’embauche systématique de salariés", fait savoir Catherine Fauny.  

La structure travaille également en partenariat avec une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) dont les locaux appartiennent au CMSL. "Les cinq médecins libéraux se sont engagés à accueillir chacun, une demi-journée par semaine, des personnes en situation de handicap", précise-t-elle. Quant aux deux infirmiers libéraux de la MSP, ils n’ont pas de journée dédiée mais pratiquent des soins aux patients dans le cadre du suivi assuré par les médecins libéraux.

En parallèle, un médecin référent, une infirmière de coordination (Idec) et une assistante mettent en œuvre la coordination des parcours de soins.

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