L'union fait la force ! Et l'expérimentation lancée dans la Loire en septembre 2024 semble en être la preuve. Pour "lutter contre la désertification médicale" et "les tensions croissantes pesant sur les services d'urgence", pompiers, ARS, Samu, SDIS et CHU de Saint-Etienne participent ensemble à une "initiative innovante". Le principe :  à chaque prise en charge d'une victime, les sapeurs-pompiers évaluent, en lien direct le SAMU 42, s'il ne serait pas plus efficient et efficace, pour le patient de le déposer dans une MSP locale plutôt que de la transporter aux urgences. "Cette démarche contribue à maintenir une couverture de soins efficace tout en optimisant la disponibilité des équipes de secours", assure le SDIS 42 dans un communiqué publié mardi. 

"En 2023, nous avons enregistré en France 20,9 millions de passages aux urgences pour 13,6 millions de patients et un coût de 5,6 milliards d'euros, assure Maxime Audin, directeur adjoint de la délégation départementale de la Loire de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes à nos confrères du Pays. 10,5 millions de ces passages ont concerné de victimes sans gravité et n'ont pas été suivis d'une hospitalisation." Des prises en charge qui ont un coût : "aux urgences, un passage coûte en moyenne 215 euros" contre "41 euros chez un médecin généraliste". Une expérimentation est "menée pour revenir à la bonne prise en charge et à la notion de filière." 

Dans la Loire, une dizaine de maisons de santé ont rejoint le dispositif, à Usson-en-Forez, Charlieu, Saint-Martin-la-Sauveté, Saint-Germain-Laval, Panissières, Maclas, Saint-Pierre-de-Bœuf, Chavanay et Feurs. De leur côté, le SDIS 42, le CHU de Saint-Etienne et l'ARS suivent l'expérience "avec la perspective d’une extension progressive à d’autres secteurs du territoire". 

[Avec Le Pays

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