Article publié dans Concours pluripro, avril 2021.

Conçu sous le modèle d’un dispositif "article 51", le programme "Parcours après cancer : activité physique adaptée connectée" sera développé, le 1er juillet prochain, à l’Institut de cancérologie Lille Métropole du groupe Ramsay Santé*. Combinant à la fois des activités en présentiel et en distanciel, il s’étendra sur une période de quatre ans et concernera 500 patients "ayant terminé leur traitement pour un cancer digestif ou un cancer du sein", précise le cahier des charges.

"Il existe pas mal de données épidémiologiques sur les bénéfices de l’activité physique adaptée (APA), notamment tout au long du traitement et en post-cancer : baisse de la fatigue et du risque de récidive, amélioration de la qualité de vie et de l’estime corporelle, diminution des effets secondaires…", explique Laurence Morant, infirmière coordinatrice à la clinique de la Victoire (Tourcoing). D’ailleurs, le Plan cancer 2014-2019 prévoit une généralisation de la démarche de prévention après le diagnostic d’un cancer, en incluant la promotion de l’APA et la réduction de la sédentarité.


Laurence Morant, infirmière coordinatrice à la clinique de la Victoire


L’idée de Ramsay Santé : s’appuyer sur l’APA connectée grâce notamment à un outil développé par la société Kiplin qui comprend, outre les séances d’activités, une application mobile pour les patients et un outil de suivi pour les professionnels de santé. Objectifs : encourager l’insertion de l’activité physique dans le parcours post-cancer, autonomiser les patients, faciliter la coordination et le partage d’informations entre les professionnels impliqués…

 

351 euros par patient

À la fin de ses traitements, le patient est vu par le cancérologue, le chirurgien digestif ou le gynécologue, qui lui proposent d’intégrer le dispositif. Il est ensuite reçu par l’infirmière coordinatrice, qui vérifie la prescription médicale, procède à la prise de certaines le guide dans l’installation de l’application et lui explique le déroulé des séances, avant de l’adresser à un enseignant en APA pour un bilan physique initial.



À la clé, un programme APA de douze semaines alternant des animations ludiques destinées à promouvoir l’activité physique et des séances en présentiel et en visioconférence encadrées par un enseignant en APA. Il s’adresse à tout patient en situation de post-traitement d’un cancer du sein ou digestif, traité dans l’un des quatre établissements en cancérologie du Pôle Lille Métropole, et sans limitation fonctionnelle sévère. "Il s’agit d’inciter le patient à se remettre en forme tout en étant accompagné", insiste Laurence Morant. Soit un coût par patient d’environ 351 euros, comptant un an de suivi et des bilans physiques et finaux.

NOTE
* L’expérimentation sera mise en oeuvre sur les sites de l’hôpital privé Le Bois, l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq, la clinique de la Victoire et l’hôpital privé La Louvière.

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