C'est là qu'interviennent les infirmiers du programme ESS Cardio+, mis en place par l'hôpital de Chartres, un des établissements du GHT d’Eure-et-Loir, porteur de l’expérimentation dans la région Centre-Val-de-Loire. "On a un électrocardiogramme en direct qui enregistre le rythme cardiaque de la patiente. C'est connecté directement sur l'ordinateur. Tout se fait par connexion", explique à nos confrères, Laurence Piters, infirmière du dispositif. Elle s'est récemment occupée d'une patiente de 92 ans, victime d’un AVC un an plus tôt, pour qui l'examen effectué va bien au-delà d'une simple consultation de routine : il s'agit en effet d'un suivi cardiaque complet.
En effet, en plus de l’électrocardiogramme, l'infirmière peut également effectuer des échographies, des examens habituellement réalisés en cabinet ou à l’hôpital. Grâce à sa valise équipée, l'infirmière peut prodiguer les soins non urgents directement chez le patient. "Venir à l'hôpital, c'est toujours du stress. Venir à domicile, c'est plutôt rassurant", témoigne-t-elle, soulignant l'importance de la proximité et de la tranquillité pour les patients. Une fois l'examen effectué à domicile, toutes les données – électrocardiogrammes, échographies et autres résultats – sont envoyées en temps réel à l'hôpital de Chartres. Là, elles sont analysées par un cardiologue. Ce suivi à distance réduit de manière significative les délais d’attente. En moyenne, les patients peuvent recevoir un avis cardiologique dans les dix jours, contre plusieurs mois pour un rendez-vous traditionnel. Dans environ "80% des cas, le patient n’a pas à se déplacer", explique France Albert, chef du service cardiologie de l'hôpital de Chartres.
D’une durée totale de 42 mois d’expérimentation, les “équipes de soins spécialisés en cardiologie et télémédecine” pourraient donc être généralisées d'ici 2026.
[Avec France 3]