Deux thématiques étaient à l’ordre du jour de cette quatrième séance de négociations visant à conclure un avenant 4 à l’accord national des centres de santé : l’évolution de la rémunération forfaitaire et la régulation de ces structures. Mais, précise le Dr Hélène Colombani, médecin au CMS de Nanterre et présidente de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS), à la sortie de cette séance, le 18 mai, "nous n’avons pas eu le temps de balayer les deux sujets, et finalement, on a beaucoup échangé sur la crise sanitaire".
Et pour cause : dans le document de travail que Concours pluripro a pu consulter, la Cnam compte allouer 100 points fixes aux centres de santé pour la rédaction d’un plan de préparation – un forfait versé tous les ans, quel que soit la situation sanitaire – et 350 points variables, selon la patientèle de référence, en cas de crise sanitaire, à "toute action pouvant répondre aux besoins en soins des patients : prise en charge spécifique des patients atteints par la crise sanitaire (protocoles, prévention, etc…) et adaptation de la structure pour faciliter la prise en charge des patients ‘fragiles’ durant la période de crise, en lien avec le plan de préparation prérédigé".

Or, précise Hélène Colombani, "l’attribution de 100 points à la rédaction d’un plan de préparation nous semble trop faible, d’autant qu’il s’agit de traiter également de tous les autres risques, en fonction des territoires : canicule, grand froid, tempête, zones inondables, risque nucléaire ou industriel…" Des procédures qui nécessitent "un investissement initial important", estime le médecin généraliste, compte tenu également des nombreux échanges à prévoir avec les services de l’État, les ARS ou encore les préfectures, pendant "les deux ou trois premières années qui concerneront l’écriture de ce plan d’urgence" : "Cela nécessitera un rodage évident."
Pour Hélène Colombani, la dimension territoriale de cette démarche est importante : "On attend une base qui devrait nous être fournie afin que l’on puisse définir, dans chaque territoire, le rôle des acteurs en présence." Une mission qui doit être réfléchie au sein de la structure et intégrée au projet de santé, estime-t-elle.