On le savait en grande difficulté depuis plusieurs années, mais son avenir est désormais fixé. Le 23 mars dernier, le tribunal judiciaire de Sens avait choisi d’autoriser le centre de santé associatif CTLM de sens (Yonne) à "maintenir son activité durant trois mois à compter du 7 février, pour les besoins de la liquidation judiciaire". Ce dernier a finalement trouvé un repreneur. Le projet de reprise a été validé le 7 juillet dernier par le tribunal judiciaire de la ville, et a, depuis, reçu l’agrément de l’ARS, rapporte L’Yonne Républicaine.

Les Sénons, c’est le nouveau nom du CTLM. Mais au-delà du changement de nom, le centre de santé associatif prend désormais la forme juridique d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic). "Ce n’est plus une association [qui gère le centre], mais une coopérative dans laquelle les sociétaires ont investi dans des parts sociales", indique Patrick Soufflot, cogérant, au journal local.

Pour aider la structure à repartir sur de nouvelles bases, une aide de 300.000 euros a été versée aux repreneurs par la communauté d’agglomération et le conseil départemental. "Les aides financières […] sont de 150.000 euros chacune, moitié sous forme d’aide, moitié sous forme de prêt", explique Patrick Soufflot. Cette aide servira en partie à "financer le rachat des actifs, notamment les appareils médicaux" et à "la rénovation et locaux et à l’acquisition de nouveau matériel, un échographe en particulier".

La Scic qui a d’ores et déjà annoncé le recrutement d’un médecin généraliste, de deux podologues et d’un ophtalmologue, tandis que d’autres recrutements sont en cours, alors que "douze praticiens travaillant au CTLM ont décidé de continuer". Si, pour autant, l’avenir financier du centre de santé continue d’inquiéter, les nouveaux gérants rassurent :  "Les projections ont été jugées réalistes et viables par nos différents interlocuteurs : administrateur judiciaire, tribunal, partenaires institutionnels. […] Il n’appartient ni au tribunal, ni à l’agence régionale de santé d’exercer un contrôle financier, assure Patrick Soufflot. Par contre, il est prévu que nous échangions régulièrement avec les représentants de l’Agglomération et du Département à ce sujet."

[Avec L’Yonne Républicaine]

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