Inauguration
Au cœur des quartiers prioritaires Teraillon et Parilly, à Bron, un nouveau centre de santé a ouvert ses portes avec des objectifs ambitieux en matière de santé et d’écologie. Pour les professionnels, il s’appuie sur un mode de fonctionnement participatif et évolutif selon les besoins de la population.
À première vue, rien ne semble distinguer ce centre de santé communautaire et de santé planétaire qui a ouvert le 15 novembre dernier à Bron (Auvergne Rhône-Alpes) d’un autre centre de santé. Et pourtant, il s’agit bien d’un projet pilote et innovant. "Nous allons mener une approche de la personne dans sa globalité qui intègre le social, le psychologique, l’environnement, et les déterminants de la santé, précise Benoit Blaes, médecin généraliste. C’est un outil en construction qui s’appuie sur quatre piliers : la santé communautaire, la santé planétaire, la santé mentale et la lutte contre les discriminations en santé et en santé sexuelle." Mené avec beaucoup d’énergie, de conviction et plus d’un an et demi de montage de projet par les initiateurs de la démarche, le centre a reçu le soutien de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes, de la Région, de la Métropole, de Rhône Développement Initiative, de la CPAM et de la Ville de Bron… mais peu de financements.
Dès le premier jour, le carnet de rendez-vous était déjà plein. Aux commandes du lieu, une dizaine de professionnels* à savoir quatre médecins généralistes, deux coordinatrices, une médiatrice en santé, une accueillante, et une infirmière Asalée en cours de recrutement. Et chacun est venu apporter sa pierre à l’édifice en termes de compétences : santé des femmes, discrimination et obésité, publics migrants, personnes en transition, santé mentale… De statut associatif, le centre deviendra à moyen terme une société coopérative d’intérêt générale (SCIC). "Nous avons déjà la pratique de l’exercice collectif et pluriprofessionnel, ajoute Benoît Blaes. Nous sommes tous salariés de la structure et en même temps, nous en sommes les gérants. Nous sommes égaux dans la prise de décision et la gouvernance car nous sommes en auto-gestion." Un mode de fonctionnement auquel le médecin, qui a quitté un centre de santé communautaire en Seine Saint-Denis pour cette nouvelle aventure, est très attaché.
