Pour le démarrage du dispositif, huit communes ont été retenues : Fourmies, Sin-le-Noble, Watten, Caudry, Anzin, Hazebrouck, Croix et Onnaing. "Ces lieux ont été choisis en priorité du fait d’indicateurs dégradés, avec un taux de dépistage du cancer du sein particulièrement faible, un indice de précarité élevé, ainsi qu’une offre de soins localement limitée, notamment au niveau des centres d’imagerie médicale", développe la directrice de l’offre de soins.
Le camion fonctionne comme un véritable cabinet de dépistage, avec une assistante médicale, un médecin généraliste, un manipulateur radio, un radiologue et une infirmière en pratique avancée (IPA), tous présents physiquement pendant la journée. La majorité viennent des Maisons Nord Santé, gérées par le département du Nord, où ils sont salariés. Le dispositif est d’ailleurs juridiquement rattaché au centre de Cuincy, qui fournit l’essentiel de l’équipe. "Il s’agit bien d’une équipe de soins primaires qui se déplace sur le territoire", insiste Saliha Grévin. Les radiologues, eux, sont ceux du territoire, exerçant en salariat ou en libéral. En fin de dépistage, l’IPA reprend l’ensemble des éléments du dossier médical. Elle organise les éventuels examens complémentaires et oriente la patiente si nécessaire vers une Maison Nord Santé ou une CPTS. Outre le dépistage, le but est aussi de réintégrer les personnes dans un parcours de soins, sachant que de nombreuses patientes prises en charge dans le dispositif n’ont plus de médecin traitant. En novembre, 171 dépistages ont été réalisés dans les cinq premières communes visitées. Au total, une quinzaine de patientes présentant des signaux inquiétants ont été orientées vers des examens complémentaires (biopsie, imagerie supplémentaire, etc.). Autant de situations potentiellement dangereuses qui n’auraient pas été repérées sans la venue du camion.