Situé en plein centre-ville dans l'ancien hôpital de Saint-Laurent du Maroni, à l’extrême ouest du territoire, il accueille deux médecins, une infirmière, un médiateur en santé ainsi que deux secrétaires médicales et une assistante médicale. Ils seront très prochainement rejoints par deux médecins supplémentaires, et une infirmière de pratique avancée (IPA) qui proposera un suivi aux personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de diabète. La présence d’un médiateur en santé est également un avantage, souligne Nelly Lupo, la coordinatrice du cabinet : "C’est ce qu’il nous fallait, dans l’ouest. Il connaît toutes les langues parlées à Saint-Laurent. Il connaît la ville, peut orienter les personnes, répondre à des questions sur la santé." Toutes ces personnes sont salariées de l'hôpital, le gestionnaire du centre de santé. "Être géré par le Chog doit nous permettre de fonctionner comme un véritable service de l'hôpital et d'avoir un lien privilégié avec les autres services, nous expliquait-il, quelques mois avant l'ouverture. Cela permettra de trouver des rendez-vous rapides pour les patients, de prendre les rendez-vous pour eux, de baliser leur parcours, de rédiger des protocoles spécialité par spécialité, avec les services du Chog", dévoile Alexandre Lachartre, l’un des médecins du centre, dans les colonnes de France-Guyane.

Le centre est ouvert du lundi au samedi midi, le matin sans rendez-vous et l’après-midi sur rendez-vous. Depuis son ouverture, environ 200 consultations de soins primaires, mais aussi secondaires, y sont réalisées chaque semaine. Les médecins contribuent à la permanence des soins ambulatoires, peuvent accueillir des internes, pratiquer des interruptions volontaires de grossesse, et être désignés comme médecin traitant, une demande formulée par plus de la moitié des patients. La Guyane compte 141 généralistes pour 100.000, l’un des ratios les plus bas de France, et le littoral ouest ne compte qu’une quinzaine de médecins libéraux pour 70 000 habitants.
Alexandre Lachartre voit donc "beaucoup d’habitants du centre-ville et du village Paddock, des patients du Dr Mulhausen qui a arrêté son activité il y a quelques mois, des patients de la MSP qui déborde, des personnes qui n’avaient pas vu de médecin traitant depuis des années, des enfants dont le carnet de santé est vide depuis la sortie de la maternité, avec aucune vaccination", précise l’ARS de Guyane.

L'équipe de soignants sera bientôt renforcée par l'arrivée de deux MG et une IPA
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