Article 51
L’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France a autorisé, fin juillet dernier, la création d’un centre de soins ostéoarticulaires en ambulatoire (CeSOA). Une expérimentation qui s’inscrit dans le cadre du dispositif « article 51 ».
Une innovation organisationnelle et une dérogation aux règles financières. Depuis le 31 juillet dernier, l’ARS Île-de-France a validé un projet porté par le groupe MGEN et des professionnels de santé. Son nom ? CeSOA, pour centre de soins ostéoarticulaires en ambulatoire. Ses missions ? « Organiser de manière innovante des diagnostics et des thérapeutiques adaptées aux pathologies ostéoarticulaires prévalentes et plus ou moins difficiles à traiter en permettant un accès facilité, sans reste à charge, à une équipe spécialisée et pluridisciplinaire, en un lieu et un espace-temps », précise la MGEN. Son ambition ? Mieux organiser la prise en charge de ces pathologies qui ont de lourdes incidences sur la qualité de vie.
« Tout est parti d’un constat : les rhumatologues libéraux ne pouvant prescrire certains médicaments, car soumis à prescription initiale hospitalière (PIH), ils doivent systématiquement adresser les patients à l’hôpital de jour… », explique Christophe Hudry, rhumatologue à l’hôpital Cochin (AP-HP) et praticien libéral (Paris, VIIIe). Il présente donc son projet à la MGEN. Son idée : « Simplifier le parcours du patient ! Soit imaginer une structure hybride avec une unité de temps et de lieu pour construire un parcours de soins conforme à la réglementation. » Le projet, proposé aux tutelles en 2016, n’est considéré qu’à l’hiver 2018, à la suite de la création du dispositif Innovation en santé dit « article 51 ». « Le projet correspondait à la lettre d’engagement, mais il fallait remplir le cahier des charges. En clair, prouver son efficience et le gain économique pour l’Assurance maladie, précise la MGEN. Nous sommes donc partis du gain possible en cas de non-chronicisation du patient. »
Deux parcours de soins sont proposés : un adressage par le médecin traitant ou le médecin rhumatologue. Et sept scénarios imaginés : bilan d’un rhumatisme inflammatoire débutant, prescription d’une biothérapie, dépistage de comorbidités liées à un rhumatisme inflammatoire, présence de pathologies vertébrales à risque de chronicité, tassement des vertèbres et ostéoporose complexe, arthropathie complexe des membres, et urgences non programmées.
