Contrairement aux autres SMP développés par VYV3, pour la première fois, le salaire des jeunes médecins est défini à l'avance et non lié à l'activité des centres. "Nous avons trouvé un compromis pour que le salaire soit attractif mais également pour que cela reste tenable financièrement. Les médecins gagneraient plus s'ils étaient en libéral, mais là ils bénéficient de conditions de travail attractives", explique Audrey Arzur-Monet. Sans l'aide des collectivités, le projet n'aurait pas pu voir le jour. "On ne peut pas salarier des médecins simplement avec des honoraires. Le coût du salaire est plus lourd que celui du libéral. Ici le secrétariat est payé. Ce qui coûte le plus cher en médecine, c'est le personnel", précise Dominique Hérault.
Le Dr Maxime Des Aunais, ancien interne de Dominique Hérault est le premier jeune médecin à avoir adhéré à l'idée. Nommé médecin coordinateur du SMP, il a convaincu plusieurs amis, rencontrés à l'internat de Laval, de participer au projet. "J'ai été séduit par cette transition avant de passer en libéral. Le salariat est une sécurité au départ. Cela permet d'avoir un salaire qui est indépendant de l'activité", confie le Dr Alexandre Lherbette, l'un des médecins salariés. "Nous gagnons en moyenne 250 euros par jour travaillé. Nos conditions de travail sont les plus favorables possibles", ajoute Maxime Des Aunais. Soulaymane Nadri, qui n'est pas encore thésé, a également signé un contrat. "Le fait d'être salarié est un concept attirant, on ne prend pas trop de risques, c'est un plus par rapport aux remplacements de ville", témoigne le jeune médecin de 27 ans.