Les heures sont comptées à Louvigné-du-Désert. D'ici la fin de la semaine, le centre de santé de la petite commune de 3.300 habitants sera sans médecin généraliste. "On va aller où ?" s’inquiètent-ils auprès de nos confrères de France 3 Bretagne. En août dernier, déjà inquiets, les patients avaient lancé une pétition, et à la fin de l'été Louis Pautrel maire du Ferré, village voisin de Louvigné-du-Désert, et conseiller départemental d'Ille-et-Vilaine, avait pris la plume pour alerter l'ancien ministre de la Santé, Yannick Neuder. Depuis, rien ne semble avoir changé dans la commune Bretonne.
Samedi dernier, ils étaient 600 à se rassembler dans le village. "Aujourd’hui, nous allons marcher ensemble, en silence mais avec le cœur plein de forces, lance Monique Coursin-Hernu qui, depuis le mois d’août, se bat pour le maintien de la structure de soins. Ce silence, c’est celui des patients qui n’ont plus de médecins au centre de santé, c’est celui des familles inquiètes, des anciens, des enfants, des soignants découragés."
En marge de cette manifestation, les habitants ont adressé un courrier à l'ARS Bretagne, pour demander une solution d’urgence avant le 24 octobre, ainsi que le classement de Louvigné-du-Désert en zone sous dotée. De son côté, le maire Jean-Pierre Oger, a apporté quelques précisions quant à l'avenir du centre de santé : "J'ai eu un contact avec un médecin retraité de la région rennaise qui est venu ensuite visiter le centre de santé et est en cours de recrutement par l’hôpital de Fougères. La ville mettra à sa disposition un petit logement social pour trois nuits par semaine. On peut espérer que le dernier médecin présent actuellement puisse maintenir un temps minimal de présence pour assurer un tuilage, a-t-il avancé auprès de la Chronique Républicaine. L’infirmier en pratique avancée pourra continuer d’exercer comme c’est le cas actuellement." D'autre part, dès 2026, l'arrivée de docteurs juniors devrait "se faire en priorité" sur le territoire de la commune. "Comme je le fais depuis quelques mois, je veillerai à ce que nous ne soyons pas oubliés, c’est le sujet qui occupe actuellement mes jours et mes nuits”, ajoute l’édile.