"Ce n’est pas du temps dont il faut, mais d’une boussole pour les décideurs", a martelé Julie Chastang, médecin généraliste au centre municipal de santé (CMS) de Champigny-sur-Marne (Ile-de-France), maîtresse de conférences et secrétaire générale de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS). La médecin a d’ailleurs profité de la présence de la ministre pour dénoncer la réforme de la quatrième année de médecine générale. "On parle d’un ministère de la Santé et de la Prévention, mais en aucun cas la maquette de la quatrième année inclut de la prévention et de la santé publique, elle met nos jeunes en péril, a-t-elle souligné en colère. Il faut se questionner sur ce que nous mettons en place pour les accompagner."
Sa solution ? Que les tutelles ne misent pas tout sur l’exercice libéral et offrent aux jeunes médecins généralistes un cadre d’exercice salarié. "Il faut leur montrer tous les leviers à leur disposition. La médecine générale, ce n’est pas que des actes. C’est aussi de la prévention, de la santé publique, de la médecine scolaire. Si on ne fait rien, il n’y aura plus de médecine générale dans les territoires." Des propos que la ministre a nuancés, rappelant les chantiers déployés par le ministère, sur la santé des étudiants et des professionnels de santé, qui devraient aboutir à des mesures concrètes d’accompagnement.