• Des inégalités de santé dès la naissance
Les inégalités territoriales représentent le facteur ayant le plus d’impact sur la mauvaise santé des enfants franciliens. Un constat qui se confirme avant même la naissance, avec une forte prévalence à la prématurité. "En 2022, 7 838 enfants franciliens sont nés avant la 37e semaine d’aménorrhée, soit une prévalence de la prématurité de 7 % en Île-de-France", relate l’étude. Un taux légèrement au-dessus de la moyenne nationale. La même année, le taux de mortalité infantile sur le territoire est monté à 4,1 %, "une augmentation jamais observée depuis vingt ans" et un écart qui se creuse avec le taux national, témoigne l’ORS. Le sur-risque de mortalité des nourrissons de moins de 1 an étant "quatre fois supérieur dans les territoires les plus pauvres".
En 2020, les nouveau-nés de faible poids (moins de 2500 g) représentaient 7,2 % des naissances vivantes franciliennes, note l’étude. En revanche, cette proportion est plus importante dans les territoires les moins favorisés.
À cela s’ajoute l’obésité infantile. En effet, dès la naissance, 10 % des nouveau-nés dépasseraient les 4 kg. Un résultat qui semble s’installer au fil des années de vie. L’étude révèle que "17,5 % des élèves franciliens de grande section de maternelle et 21,8 % des CM2 sont en surcharge pondérale" et "près de 5 % sont obèses pour ces deux niveaux de scolarisation".