Une réalité "préoccupante". Dans une enquête Ipsos, réalisée pour la FHF et publiée samedi 8 mars à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Fédération hospitalière de France alerte sur la persistance des inégalités de genre dans la prise en charge médicale. Des inégalités qui "compromettent la santé des femmes", assure un communiqué publié samedi. Car "la santé des femmes reste marquée par les stigmates d’une médecine pensée par et pour les hommes", assure l'enquête qui a interrogé 788 patientes, âgées de 18 ans et plus, entre le 20 et le 26 février dernier. Et qui "confirme l’impact des biais sexistes sur les prises en charge". 

Un sexisme ancré dans les parcours de soins : plus d'une femme interrogée sur deux (51%) estime que leurs symptômes décrits à un professionnel de santé ont "au moins une fois" été minimisés ou non pris au sérieux, parce qu’elles sont des femmes… De plus, 34% des femmes disent avoir reçu des commentaires inappropriés sur leur apparence physique ou leur vie personnelle par des soignants, et pour 42% des femmes, des symptômes physiques ont "au moins une fois" été attribués à des causes psychologiques et hormonales sans investigation approfondie. Enfin, 1 femme sur 5 (20%) dit avoir ressenti une pression pour des interventions non désirées. "Des situations qui sont loin d’être marginales !", déplore l'enquête.  


Celle-ci met en lumière également le fait que les femmes âgées de moins de 35 ans et celles souffrant de problèmes de santé mentale déclarent avoir été plus fréquemment confrontées à ces situations : 64% et 69% des femmes interrogées ont respectivement vu leurs symptômes décrits minimisés ou non-pris au sérieux, et 35% des moins de 35 ans disent avoir subi des pressions pour des interventions non désirées, par exemple concernant la contraception ou la grossesse. 

 

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