La situation est pourtant "alarmante", estiment les signataires et pour cause : 16% de la population française déclare ne pas manger à sa faim, 20% des étudiants ont recours à l’aide alimentaire. De plus, près de la moitié de la population est en surpoids ou en situation d’obésité, environ 10 millions d’adultes (entre 17-20% selon les régions) sont en situation d’obésité, et plus de 4 millions de Français vivent avec un diabète – une augmentation de 160% en 20 ans. Chez les enfants, les voyants s'avèrent également au rouge : 17% sont en surpoids, dont 4% en situation d’obésité, et les cas de diabète de type 2 sont en nette augmentation, transformant l’alarme en véritable urgence.
Face à ce constat, les organisations rappellent trois mesures clés à intégrer dans la SNANC. Tout d'abord, elles demandant "d'interdire la publicité et le marketing pour les produits trop gras, trop sucrés et trop salés, en particulier lorsqu’ils ciblent les enfants, et rendre obligatoire l’affichage du Nutri-score". Ensuite, les organisations estiment primordial le fait de "fixer une trajectoire chiffrée de réduction de la consommation de viande d’ici 2030, en privilégiant une approche avec moins de viande, mais de meilleure qualité, produite en France et rémunératrice pour les éleveurs". Dernière demande, la nomination d'un "délégué interministériel chargé du suivi et de la mise en œuvre de la stratégie, garant des moyens alloués".