Université de la coordination en santé
La 2e édition de l’Université de la coordination en santé, organisée par Réso Occitanie, s’est tenue les 26 et 27 août 2021 en version 100 % numérique.
Le thème de l’édition 2021 de l’Université de coordination en santé était "Complexité patient et systémique dans les parcours de santé". La place et le rôle des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) ont été le fil conducteur des échanges. La finalité de ces DAC étant de regrouper, pour plus de lisibilité, les multiples organisations existantes, dont les PTA, les Maia, les Paerpa, les réseaux de santé… Que ce soit pour une meilleure prise en charge de la santé mentale des étudiants, pour mieux lier l’hôpital et le domicile, pour répondre aux situations complexes auxquels sont confrontés les libéraux… "À chaque acteur de faire du DAC ce qu’il en veut, précise Sophie Lacourrege, directrice du Relais Santé Pyrénées. Ce dispositif permet de mettre tout le monde autour d’une table et d’impulser une dynamique. Pour résumer, le DAC ne se substitue pas à l’existant, mais met l’ensemble des intervenants en musique afin de répondre rapidement aux demandes complexes." Focus sur trois tables rondes et projets de coordination.
"Neuf mois de grossesse, c’est pour la femme enceinte a minima la rencontre avec neuf professionnels de santé… qui ne communiquent pas forcément entre eux", a pointé Dominique Foissin, sage-femme coordinatrice au Réseau de périnatalité Occitanie (RPO). Sur la base de cette réflexion, et parce que la vulnérabilité des femmes enceintes peut engendrer des complications obstétricales et neurodéveloppementales, le RPO et Palliance 12 (réseau de santé et plateforme territoriale d’appui de l’Aveyron) sont à l’origine d’une expérimentation destinée à repérer et à accompagner des femmes enceintes (ou de futurs parents) en situation de vulnérabilité. La "sage-femme coordinatrice parcours complexe de territoire" (SFCPCT) devrait prendre ses fonctions le 1er octobre prochain.
Il s’agit bien d’un appui aux professionnels – et non aux patientes directement – qui rencontrent des difficultés, avec l’objectif que chacun d’eux monte en compétence. La sage-femme coordinatrice mettra en place une coordination des acteurs de la périnatalité pour lutter contre la discontinuité des parcours, les divergences d’avis, la superposition d’actions, le cloisonnement ou encore le manque de confiance des usagères dans le système de santé.
Ses premières tâches consisteront à cartographier les ressources territoriales et régionales, et à diffuser des outils permettant d’améliorer le repérage des femmes en situation de vulnérabilité. Elle s’attèlera alors à améliorer la coordination pluriprofessionnelle (en diffusant des outils de coordination, en organisant des groupes de travail, en harmonisant les outils et référentiels…).
Le premier territoire expérimental est l’Aveyron car ce département est en souffrance depuis la fermeture de la maternité de Decazeville en 2017, alors que le nombre d’accouchements y demeure particulièrement important. La PTA met ses locaux à disposition de la SFCPCT, facilite la mise en lien avec les partenaires et institutionnels du territoire et pourra mener des travaux communs avec elle. La professionnelle sera disponible via un numéro unique, porte d’entrée pour les professionnels.
