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Abandonnée depuis plusieurs décennies, la cave de Vézénobres s’apprête à entamer une nouvelle vie. Après de gros travaux, elle accueillera une pharmacie ainsi qu’un pôle de santé. Un défi de taille pour le couple de pharmaciens vézénobriens qui en est à l’initiative.
Une "verrue" en plein centre du village, mais plus pour longtemps. Un couple de pharmacien de Vézénobres a pour projet de transformer l’ancienne cave coopérative du village, à l’abandon depuis plusieurs décennies, en pôle santé. Préoccupé par la désertification médicale, le couple souhaite notamment inciter les médecins prescripteurs à rester en ville, et même en attirer de nouveau. Pour cela, les deux pharmaciens misent sur l’exercice coordonné. "Les professionnels de santé souhaitent de plus en plus travailler à plusieurs en exercice coordonné. Ceux qui travaillent seuls ont des conditions de travail dégradées", affirme Laure Longuet, qui co-dirige, avec son compagnon, la pharmacie du village. "Pour donner envie à de nouveaux médecins de s'installer sur la commune, il faut des locaux adaptés, un parking et la possibilité d'exercer à plusieurs", résume Antonin Aurand, son compagnon, pharmacien lui aussi et membre de la CPTS alésienne.
Le bâtiment choisi ne sera pas simple à aménager. Haute de 17 mètres, cette cave a été créée pour répondre aux besoins de l’activité vinicole de la ville. "On a d'abord eu du mal à se projeter", reconnaît Laure Longuet. "On a vu cette cave qui était dans son jus. C'était trop gros ! Il a donc fallu faire mûrir le projet", explique-t-elle à Objectif Gard. Mais aux yeux du couple, cette ancienne cave présente quelques avantages non négligeables : "On aura de la visibilité, sur un axe passant, avec un grand parking, tout en étant à proximité du champ de foire."Pas question pour eux de démolir ce bâtiment, parfois qualifié localement de "verrue". "On va mettre en avant le côté historique de cette cave. Les Vézénobriens y sont attachés et n'auraient pas aimé qu'on la rase", indique Laure Longuet. "On ne compte plus les clients qui nous racontent une histoire personnelle avec cette cave", ajoute son compagnon. Pour imaginer cette métamorphose, le couple a fait appel à l'architecte Thierry Assante. Les premiers travaux débuteront par la démolition d’un préau en béton, mi-septembre. Puis, "des ouvertures vont être réalisées avec une grande véranda pour apporter de la lumière naturelle et gagner en espace de vente".
