De telles transformations d’un centre de proximité en vaccinodrome sont souvent imposées par les tutelles, comme l’explique le Dr Pierre de Haas, médecin généraliste dans une MSP à Pont d’Ain (Auvergne-Rhône-Alpes), qui a été contraint par l’ARS, d’en créer un. "Comme nous ne sommes pas organisés en CPTS, l’ARS nous a reproché de ne pas avoir de vision territoriale des besoins, explique-t-il. De fait, pour pouvoir vacciner les patients du territoire et disposer de vaccins Pfizer, nous avons dû ouvrir un centre de vaccination plus important que notre MSP." Ce centre couvre désormais un territoire de 100 000 personnes, en parallèle des patients pris en charge au sein de la maison de santé.
Un avis que partage Saliha Grévin, pharmacienne et co-présidente de la CPTS Grand Douai (Hauts de France), car deux des centres de proximité mis en place dans le cadre de la CPTS sont transformés en vaccinodrome, qui deviendra exclusif à partir du 10 mai, à la demande de l’ARS. "Généralement, les vaccinodromes sont portés par des centres hospitaliers ou par des SDIS, mais comme nous sommes exclusivement libéraux, le terme ne nous est pas accordé, ni les financements qui vont avec, avance-t-elle. Pourtant, nous sommes mobilisés depuis le 9 janvier ! C’est irrespectueux de notre travail et de notre organisation car nous allons désormais offrir 16 lignes de vaccination."