En régions
Dévoilée lundi, la "cellule clinique" est le fruit d'une année de travail au sein de la CPTS Montpellier Sud et Ouest. Objectif : "faciliter l'orientation des patients vers le bon professionnel, au bon moment", précise sa coordinatrice. Une ambition qui s'inscrit dans le projet de santé de cette CPTS de l'Hérault.
Insuffisance cardiaque, endométriose, traumatisme de la cheville, risque de chute, et troubles du neuro-développement... Tels sont les premiers parcours de soins accessibles via la cellule clinique. Lancé par la CPTS Montpellier Sud et Ouest (Occitanie) ce lundi, ce nouveau "service d'accompagnement" s'adresse à la fois aux professionnels et aux usagers. “Chaque soignant désirant faire partie d’un parcours de soins peut se manifester, tout comme tout soignant qui voudrait intégrer l’un de ses patients au sein d’un parcours de soins”, détaille Fabienne Torné, coordinatrice de la CPTS, contactée par Concours pluripro. En contactant la cellule clinique, un professionnel ou un patient peut donc directement intégrer un parcours de soins “plus adapté” aux besoins du demandeur.
Intégrée dès la rédaction du projet de santé de la CPTS en 2023, la mise en place de la cellule clinique répond à plusieurs problématiques rencontrées sur le territoire. “On nous a d’abord sollicités sur la difficulté pour les soignants d’accéder rapidement à des soins de second recours pour leurs patients sans passer par les urgences. Mais il y a aussi la problématique des patients qui ont du mal à trouver un médecin généraliste, un spécialiste ou un autre professionnel de santé spécialisé...”, précise Fabienne Toré. Des situations qui engendrent des ruptures dans le parcours de soins, “dues à un suivi insuffisamment rapproché pour certains patients et à la complexité de certains parcours de soins”.
En plus de "favoriser le gain de temps médical" et la prise en charge pluriprofessionnelle, la cellule espère coordonner le parcours de soins du patient, tout en soutenant les professionnels de santé "face aux violences" ou à "l'épuisement". En effet, “l’interlocuteur de la cellule étant lui-même soignant, il comprend les défis auxquels les professionnels font face et peut les orienter de manière adaptée”. Concrètement, un suivi psychologique, de l’aide administrative mais aussi des formations sur la gestion des violences sont proposés aux professionnels de santé.
Des missions qui permettront à long terme, de collecter des informations du Répertoire national de l’offre et des ressources en santé (ROR) - référentiel de données qui centralise la description de l’offre de santé des structures sanitaires et médico-sociales sur l'ensemble du territoire national – afin d’orienter, au mieux, “les patients vers les professionnels qui leur conviennent”.
