Les perturbateurs endocriniens sont devenus depuis plusieurs années, un véritable sujet de santé publique. Il faut dire que la liste des conséquences liée à l'exposition de ces substances, tout particulièrement pour les femmes enceintes, est longue : troubles immunitaires, neurodéveloppementaux (autisme) et hormonaux (endométriose ou infertilité), mais aussi cancers, malformations ou encore obésité et diabète. Face à la recrudescence de pathologies chroniques ou comportementales suspectées de trouver leur source dans ces perturbateurs, le gouvernement a adopté en 2014, une première stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens qui a été renouvelée en 2021.  

Sur le terrain, la CPTS Asclépios située dans l'Indre-et-Loire et qui regroupe 36 communes (Amboise, Bléré, Montrichard…) a décidé de prendre le sujet à bras-le-corps avec son projet "Manger sain pour mon bébé demain ! Paniers Bio sur ordonnance". Comme le rapporte la Nouvelle République, toutes les futures mamans du territoire sont invitées à récupérer chaque semaine, un panier de 3 kg légumes et de fruits 100% bio et locaux, près de chez elles. À l'origine de cette idée se trouvent les professionnels de santé de la CPTS Asclépios. Le groupe de "santé planétaire" constitué d'un kiné, d'un infirmier, d'une sage-femme, d'un pharmacien, d'une diététicienne, d'une médecin généraliste, de chargés administratifs et d'une coordinatrice de projet santé, a eu l'imaginé ce projet en décembre 2022, dans le cadre de ses missions de santé publique.  

Le dispositif a été officiellement lancé en mai 2023. "J'avais vu que cela se faisait déjà à Strasbourg. On est parti de cette idée pour l'adapter au territoire, précise Lucie Monpert-Bouvier, médecin généraliste et membre de la CPTS, au journal local. L'objectif est d'essayer de prévenir l'exposition des femmes enceintes, et donc des futurs nourrissons, aux perturbateurs endocriniens présents dans l'alimentation non-bio, et dont on voit chaque jour les effets néfastes sur la santé." Pensé pour une centaine de bénéficiaires, il compte aujourd'hui un peu plus de 80 de femmes enceintes. Pour profiter du dispositif, les femmes enceintes doivent obtenir une ordonnance du professionnel de santé qui les suit mais aussi et surtout, assister aux ateliers organisés par les professionnels de santé de la CPTS participants.  

 

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