"Le nombre de médecins généralistes sur le bassin carcassonnais, en diminution, atteint un point critique et les cabinets restants ne peuvent plus assurer les soins de toute la population." Alors que deux cabinets médicaux vont fermer leurs portes en juin prochain, les médecins généralistes de la CPTS du Bassin carcassonnais ont adressé une lettre ouverte aux habitants du territoire, tentant de leur expliquer la situation, relaie L'Indépendant : "Cette pénurie est nationale et les causes datent de plusieurs décennies avec une diminution du nombre de médecins formés sans anticiper l'évolution des besoins de la population."

"Nous, médecins généralistes en exercice sur ce secteur et ses alentours, nous sentons concernés par cette situation, et bien que non responsables, nous savons que sa résolution ne pourra se faire sans notre action. […] Malheureusement nos cabinets médicaux sont saturés et dans l'incapacité d'accueillir plus de patients. C'est pourquoi nous travaillons avec plusieurs partenaires institutionnels à créer une nouvelle organisation des soins pour les patients sans médecin traitant, dans des lieux en dehors de nos cabinets où nous viendrons travailler à tour de rôle, en coopération avec d'autres médecins et professionnels de santé. Nous avons besoin de temps pour le mettre en place. Nous avons aussi besoin de vous pour le faire sereinement et éviter d'atteindre un niveau d’épuisement qui aggraverait la situation."

Les médecins invitent également les habitants du territoire à suivre certains conseils "pour être soignés", le temps que la CPTS puisse "proposer une meilleure solution". Les patients sans médecin traitant sont notamment incités à appeler le 116 117, pour qu’un généraliste évalue leur situation et les oriente vers la solution la plus adaptée, plutôt que de se rendre, sans l'avis d'un professionnel de santé, à la maison médicale de garde ou aux urgences, ou même dans les cabinets médicaux alentours "qui n'ont plus la capacité d’accueillir de nouveaux patients et qui sont débordés d’appels et de malades".

[Avec l’Indépendant]

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