À La Rochelle, 6.000 patients n’ont pas de médecin traitant déclaré. La CPTS La Rochelle a donc lancé en septembre 2023 un dispositif permettant d'une part de mettre en relation la population et des potentiels médecins traitants, et d'autre part de sensibiliser le grand public sur l’importance d’avoir un médecin traitant déclaré. Un appel entendu par 32 médecins généralistes qui ont accepté d’y participer.  

Un an après sa mise en place, "plus de 300 personnes, dont 76 patients en ALD, ont été mises en relation avec un médecin généraliste de la Rochelle, explique la CPTS, dans un communiqué. Environ 50 % des consultations ont abouti à une déclaration de médecin traitant.” Des résultats “prometteurs", assure-t-elle. 
 

Un médecin traitant, oui, mais déclaré

À travers ce dispositif, la CPTS souhaite aussi sensibiliser les usagers sur l'importance d'avoir un médecin traitant déclaré. "Dès l’âge de 16 ans, il est important de rentrer dans le parcours de soins coordonnés, même si l’on est en bonne santé", déclare la CPTS. Outre le meilleur remboursement par l'Assurance maladie, cette déclaration permet de centraliser toutes les informations relatives au patient (examens, consultations, etc.), dans un seul et même espace.  

"Théoriquement, le médecin est censé se déclarer comme médecin traitant lorsque c'est le cas. Mais par rapport à une population donnée, on s'est aperçu qu'il y a plein de patients qui n'ont pas de médecin traitant déclaré", indique Henri Moret, médecin généraliste, référent du projet et vice-président de la CPTS La Rochelle. D'autant que, pendant un temps, l’équipe a observé une forme de “laxisme” car la déclaration n'est pas obligatoire. “Et, étant moi-même médecin généraliste, témoigne-t-il, je comprends que, parfois, dans le flot de la journée, on ne pense pas systématiquement à regarder si le patient a été déclaré. Maintenant, de plus en plus, les médecins font attention à bien déclarer leurs patients. C'est entré dans les normes, notamment avec la Rosp, mais il y a encore des trous dans la raquette", insiste-t-il, et ce y compris chez les patients en ALD. 

Sur le territoire de la CPTS LA Rochelle, “environ 600 patients" en situation d'affection longue durée n’ont pas de médecin traitant. Pour l'année à venir, la CPTS en fait une mission prioritaire. "Ils ont forcément un médecin traitant, déduit pourtant Henri Moret. Vu leur pathologie, ils prennent des médicaments donc ils doivent voir régulièrement un médecin... mais la déclaration n'a peut-être pas été faite, tout simplement. C'est quand même très étonnant d'en avoir autant", s'inquiète-t-il. 
 

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