À travers ce dispositif, la CPTS souhaite aussi sensibiliser les usagers sur l'importance d'avoir un médecin traitant déclaré. "Dès l’âge de 16 ans, il est important de rentrer dans le parcours de soins coordonnés, même si l’on est en bonne santé", déclare la CPTS. Outre le meilleur remboursement par l'Assurance maladie, cette déclaration permet de centraliser toutes les informations relatives au patient (examens, consultations, etc.), dans un seul et même espace.
"Théoriquement, le médecin est censé se déclarer comme médecin traitant lorsque c'est le cas. Mais par rapport à une population donnée, on s'est aperçu qu'il y a plein de patients qui n'ont pas de médecin traitant déclaré", indique Henri Moret, médecin généraliste, référent du projet et vice-président de la CPTS La Rochelle. D'autant que, pendant un temps, l’équipe a observé une forme de “laxisme” car la déclaration n'est pas obligatoire. “Et, étant moi-même médecin généraliste, témoigne-t-il, je comprends que, parfois, dans le flot de la journée, on ne pense pas systématiquement à regarder si le patient a été déclaré. Maintenant, de plus en plus, les médecins font attention à bien déclarer leurs patients. C'est entré dans les normes, notamment avec la Rosp, mais il y a encore des trous dans la raquette", insiste-t-il, et ce y compris chez les patients en ALD.
Sur le territoire de la CPTS LA Rochelle, “environ 600 patients" en situation d'affection longue durée n’ont pas de médecin traitant. Pour l'année à venir, la CPTS en fait une mission prioritaire. "Ils ont forcément un médecin traitant, déduit pourtant Henri Moret. Vu leur pathologie, ils prennent des médicaments donc ils doivent voir régulièrement un médecin... mais la déclaration n'a peut-être pas été faite, tout simplement. C'est quand même très étonnant d'en avoir autant", s'inquiète-t-il.