Le Tour de France des CPTS s’est arrêté à la CPTS Châteauroux and Co (Indre) le 28 avril dernier. Une visite pour souligner les réussites comme les points d’amélioration de l’une des plus anciennes structures de France.
Julie Houllier
Le Tour de France des CPTS poursuit sa route. Confié par Agnès Firmin Le Bodo en mars dernier à Marie-Hélène Certain, médecin généraliste aux Mureaux (Ile-de-France), Albert Lautman, directeur général de la CPAM de l’Essonne, et Hugo Gilardi, directeur général de l’ARS Hauts-de-France, ce dernier a pour but de "mesurer l’apport [des CPTS] sur les territoires et [d']identifier les facteurs clés de leur succès en vue d’une généralisation sur l’ensemble des territoires", précisait alors un communiqué du ministère.
"L’idée, c’est d’avoir une vision panoramique de toutes les situations possibles" résumait Marie-Hélène Certain dans une interview à Concours pluripro avant son départ sur les routes. Sur les 700 CPTS existantes en France, ils en rencontreront une par région métropolitaine et ultramarine, soit 18 en tout.
Source : CPTS Chateauroux and co
Le 28 avril dernier, ce Tour de France faisait donc escale en région Centre Val-de-Loire, plus précisément à la CPTS Châteauroux and Co, l’une des plus anciennes de France. Créée en 2018, la structure compte aujourd’hui entre 150 et 160 adhérents sur les près de 400 professionnels de santé de l’agglomération de Châteauroux, rapporte France Bleu Berry. Albert Lautmann et Marie-Hélène Certain, tous deux présents sur place, ont salué la mise en place du service d'accès aux soins (SAS). "Ça c'est un très beau projet, qui fonctionne très bien à Châteauroux", a fait remarquer le directeur général de la CPAM de l'Essonne. La création de deux maisons de santé pluriprofessionnelles a également été mise en avant.
Le Tour de France des CPTS doit aussi permettre de repérer des points d’amélioration : "Ce qu'on a fait remonter, ce sont les difficultés un peu structurelles que l'on pouvait rencontrer [...] notamment en termes de financement de certains projets qui nous paraissent prioritaires pour l'accès aux soins, et dont le modèle n'est pas encore défini au niveau national […], par exemple au centre de santé, dont les soins sont priorisés pour des patients lourds, complexes, et dont le financement n'est pas adapté" explique Laurence Philippe, médecin généraliste et co-présidente de la CPTS.Marie-Hélène Certain souligne alors la jeunesse de ces structures : "Il faut leur laisser le temps de grandir. Il ne faut pas trop charger la barque des CPTS en leur demandant trop de choses [...] Ce n'est pas non plus le couteau suisse du système de santé qui va tout résoudre" souligne-t-elle.
La fin des travaux liés à de ce Tour de France des CPTS est prévu pour le 15 juin prochain, à la suite de quoi, une série de propositions devrait être déployée dans la seconde moitié de 2023.