En France, 47.000 personnes sont touchées chaque année par le cancer colorectal. Et 17.000 en décèdent. Pourtant, "pris à temps, 9 fois sur 10, on en guérit", assure Joy Cohen, pharmacienne dans le 19e arrondissement parisien. Or en France, déplore-t-elle, le dépistage paraît plafonné "autour de 36%". Très sensibilisée – elle a notamment fondé Bulle, un espace accompagnant "d’une façon complètement différente" les patients atteints de cancer –, la professionnelle a décidé d’agir.

Il y a deux ans, elle a imaginé, avec la CPTS Paris 19, un dispositif impliquant davantage les pharmacies du territoire. L’idée : travailler avec le comité de Paris de la Ligue contre le cancer, qui forme des étudiants en médecine et en soins infirmiers. Un test a été effectué l'an dernier dans le 19e et 8e arrondissements, ainsi qu'une officine du 12e. C’est si concluant que l’idée est reprise à l’échelle de la Collégiale des CPTS de Paris, où tout se décide "à l’unanimité", souligne Sigolène Roumieu, médecin généraliste à la MSP Paris Lilas et vice-présidente de la CPTS Paris 19.

Jouer le jeu

À l’occasion de Mars bleu, mois dédié à la prévention et au dépistage du cancer colorectal, l’association prévoit des actions dans chaque arrondissement. Elle met en place des "Jeudis bleus" lors desquels des étudiants en médecine ou en soins infirmiers (en service sanitaire) assurent des permanences en pharmacie. Joy Cohen se réjouit notamment que sur son territoire, 95% des officines "jouent le jeu". Le jeudi 13 mars, c’est Andrianina Rabenary, étudiante de 2e année en Ifsi, qui est présente à la Pharmacie des Buttes Chaumont, celle de Joy Cohen.

 


crédit : P.M.
 

 

RETOUR HAUT DE PAGE