Elles sont 4 et viennent s’ajouter aux 16 CPTS déjà conventionnées sur le département du Rhône : la CPTS Aprosalys, la CPTS Lyon 5e, la CPTS Lyon 6e et la CPTS de l’Yseron ont signé, le 8 septembre dernier, leur contrat d’objectifs et de financement avec la CPAM du Rhône et l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes. Chacune de ces organisations, qui visent à "apporter des réponses aux problématiques de santé de la population qu’elles recouvrent et aux besoins des professionnels de santé", a reçu "un financement de 15 000 euros" de l’ARS "afin de se structurer et mener leurs actions". Et avec la signature du contrat ACI, elles peuvent bénéficier, chacune, d’un financement annuel de la CPAM allant "jusqu’à 362 500 euros", précise un communiqué de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes publié vendredi dernier.

Accès aux médecins traitants, promotion des dispositifs innovants comme les protocoles de coopération, les assistants médicaux ou encore les infirmières en pratique avancée (IPA), réponse aux demandes de soins non programmés en coordination avec le service d’accès aux soins (SAS), prévention, plans d’action en cas de crises sanitaires… Chaque CPTS "mène une étude approfondie de la situation démographique de son territoire et propose des actions en regard des problématiques identifiées".

 


Ainsi, précise le communiqué de l’ARS, la CPTS Aprosalys – qui couvre une population de 66 614 habitants répartis sur 4 communes (Pierre-Bénite, Oullins, Saint-Genis-Laval et Irigny) et compte 99 professionnels de santé dont 25 médecins généralistes – va travailler, notamment, "dans un premier temps sur la sortie d’hospitalisation des patients âgés complexes" afin de "faciliter les liens avec le centre hospitalier Lyon Sud", ou encore, construire un programme d’actions de prévention à destination des publics les plus fragiles.

La CPTS de Lyon 5e – qui couvre une population de 49 664 habitants répartis sur le 5e arrondissement lyonnais et regroupe 96 professionnels de santé dont les 10 pharmacies du territoire – se concentrera sur le dépistage de la fragilité chez la personne âgée, le sujet de la santé mentale en lien avec le centre hospitalier du Vinatier, ou encore un accès facilité à un avis dermatologique en s’appuyant sur la télé-expertise. Elle vient "répondre au besoin d’améliorer la coordination des soins ville – hôpital dans un arrondissement lyonnais riche en diversité populationnelle", précise l’équipe de la CPTS.
 

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La CPTS de Lyon 6e – qui couvre une population de 52 862 habitants répartis sur le 6e arrondissement lyonnais et compte 63 professionnels de santé – va articuler ses missions principales autour de l’accès aux soins (car "plus de 30% des médecins généralistes du territoire ont plus de 60 ans", note l’ARS), de la prise en charge de la santé des enfants de 0 à 3 ans (repérage des troubles du neuro-développement) ou encore, des actions de prévention pour la promotion de l’autonomie des seniors avec le programme Âge’ilité. Elle compte ainsi encourager la formation des professionnels de santé sur ces sujets mais faciliter leur installation sur le territoire. "L’élaboration du projet de santé est le fruit d’un travail de deux années, effectué par une petite équipe pluriprofessionnelle soudée et efficace", détaille Christine Bigeard, kiné et vice-présidente de la CPTS. Une coopération qui permettra de "fluidifier les parcours de soins".

La CPTS de l’Yzeron – qui couvre une population de 43 605 habitants répartis sur 3 communes (Sainte-Foy-Les-Lyon, Francheville et La Mulatière) et regroupe 51 professionnels de santé – compte, elle, favoriser l’implantation d’une maison de santé sur son territoire "afin d’inciter de nouveaux professionnels à s’installer", précise l’ARS. Elle travaillera également à renforcer le lien ville-hôpital via l’amélioration du suivi en ville des patients insuffisants cardiaques après une hospitalisation. "En tant que professionnels de santé, notre démarche au sein de la CPTS s'inscrit dans une perspective de solidarité, prenant soin de toute la population de notre territoire afin d’accéder à de meilleures prises en charge dans l'urgence comme dans le temps long", précise Pascal Besnard, masseur-kiné et président de la CPTS, qui ajoute que le souhait est de aussi de "renforcer le lien ville-hôpital et [d’]ouvrir vers le secteur social".

 

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