"Les vidéos de santé qui circulent sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues. Mais combien d'entre elles reposent sur des éléments scientifiquement solides ?", s'interroge François Arnault, président du Cnom, lors d'une conférence de presse suivie par l'AFP. Alors, en collaboration avec des "influenceurs santé" comme Nawal Hadouiri, médecin en rééducation neurologique, l'Ordre des médecins a décidé de créer et de publier une charte de bonnes pratiques. En la signant, le professionnel s'engage par exemple à produire sur les réseaux sociaux du contenu pédagogique, médical et scientifique vulgarisé, le tout sans faire la promotion "d'aucune pratique ou thérapeutique non validée scientifiquement", clarifie le président du Cnom. 

"Fixer un cadre éthique et déontologique, non contraignant" à l'attention des professionnels de santé qui animent des chaînes sur les réseaux, face à des professionnels parfois "auto-proclamés" qui utilisent les réseaux pour promouvoir "des médecines alternatives". "Il fallait prendre des actions", insiste Claire Siret, docteur en médecine générale. 
Ne pas donner de conseil médical personnalisé, ne pas promouvoir sa propre activité, ne pas utiliser de moyens payants pour mieux référencer son contenu, rester prudent sur les contenus délivrés ou encore modérés ses propos et interactions, font, entre autres, partie des principes fondateur de cette charte de bonnes pratiques. Pour répondre aux professionnels qui redouteraient d'être "bridés", Arthur Lefort, docteur en médecine générale ayant participé à l'élaboration du texte, soutient que l'idée "n'est pas de restreindre" mais plutôt "de crédibiliser la parole des médecins face aux influenceurs". 

Un texte élaboré en partenariat avec Youtube, qui cherche depuis la pandémie de Covid-19 à mieux combattre la désinformation médicale. 

[Avec l'AFP]

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