Article publié dans Concours pluripro, février 2024

Une salle dotée d’un fauteuil de repos, de caméras, de micros et de polysomnographes ; une salle de repos ; une salle de contrôle équipée d’ordinateurs pour la surveillance de l’examen à distance. Ce sont les trois espaces qui composent le centre Médi Sommeil implanté au sein de la MSP des Champs Plaisants (Bourgogne-Franche-Comté). Un centre qui permet la réalisation d’examens médicaux (voir ci-dessous) en lien avec les pathologies du sommeil tels que le test de maintien de l’éveil ou encore le test itératif de latence d’endormissement. "Lorsque nous avons emménagé au sein de la maison de santé, en janvier 2023, des locaux étaient encore disponibles et nous devions accueillir un orthopédiste, raconte Luc Burski, médecin généraliste. Sa venue ne s’est finalement pas concrétisée, et le temps passant, nous avons décidé de dédier cet espace au sommeil."


De fait, la prise en charge des problématiques liées au sommeil a été ajoutée au projet de santé de la MSP, au sein de laquelle exercent notamment deux médecins, dont Luc Burski, qui ont suivi une formation "Parcours sommeil" dans le cadre de leur développement professionnel continu, mais également un somnologue, trois cardiologues et un pneumologue, particulièrement concernés par cette problématique.

 

Obligation légale

En tant que médecin agréé pour le contrôle médical de l’aptitude à la conduite, Luc Burski, également gérant de la structure, est particulièrement investi dans la prise en charge des pathologies liées au sommeil. Et dans le cadre de cette activité, il assure notamment les visites médicales des chauffeurs de poids lourds qui doivent être examinés tous les cinq ans afin de poursuivre leur activité, voire tous les trois ans s’ils sont porteurs d’une pathologie. Par exemple, un arrêté du 28 mars 2022 fixe la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles avec ou sans aménagements ou restrictions pour l’obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire ou pouvant donner lieu à la délivrance de permis de conduire de durée de validité limitée, et prévoit, en cas de syndrome d’apnées du sommeil, l’obligation de passer un
test de maintien de l’éveil tous les trois ans. "Mais faute de centres disponibles pour réaliser les tests, nous ne pouvons parfois pas renouveler leur autorisation", regrette Luc Burski. L’enjeu est réel puisque l’évaluation de la somnolence chez les patients à risque est une obligation médico-légale.


 

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