Elle est "atypique". Car la MSP Les Belles fleurs (Centre-Val de Loire) est une structure de second recours, spécialisée en diabétologie-nutrition. La cinquième sur le territoire après celles de Saint-Priest-en-Jarez (Auvergne-Rhône-Alpes) et Noisy-le-Grand (Ile-de-France) axée sur la pédiatrie et à l'Ile de la Réunion (2 spécialisées en gynécologie), détaille ainsi à Concours pluripro Maud Proutière, référente des organisations coordonnées (ROC) à la CPAM d’Indre-et-Loire. Et Magali Lecoutre, infirmière en pratique avancée et membre de la MSP, en est fière, assure-t-elle, et se dit prête pour accueillir "d'autres spécialistes pour enrichir notre équipe et offrir les meilleurs soins possibles à nos patients". Un modèle atypique certes, mais tout à fait légal, car, rappelons-le, la loi précise qu'une MSP doit être composée a minima de deux médecins et d'un auxiliaire médical, sans préciser qu'il doit s'agir d'un médecin généraliste…  

"Dans notre spécialité, nous sommes confrontés à des maladies chroniques souvent stigmatisantes, confie Nathalie Gervaise, endocrinologue-diabétologue à Saint-Cyr-sur-Loire. Quand vous êtes diabétique ou obèse, on pense que c'est forcément votre faute, que vous êtes un mauvais patient... Donc l'idée est de réhabiliter l'image de ces maladies, en particulier le diabète." Et en tant que médecin spécialiste, elle souhaite également reprendre sa place dans le parcours de soin "parce que certains médecins généralistes disent : 'Le diabète, c'est nous'". Ce que la médecin réfute. Pour celle qui a exercé seule dans son cabinet libéral avant de lancer un service d'hôpital de jour à la clinique NCT+, avec une vraie collaboration pluriprofessionnelle (infirmière, diététicienne, APA, psychologue), le travail en équipe est primordial. Et au fur et à mesure de l'écriture du projet, "ça devenait assez évident que cela devait être une MSP de 2nd recours", se souvient la médecin. 

 

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