"En France, un médecin traitant suit en moyenne 1 000 patients, contre 1 500 à 2 000 dans les pays voisins où il est entouré de deux ou trois personnes pour l’aider", a précisé Thomas Fatôme dans un entretien au Figaro le 4 septembre dernier. Et s’il convient qu’il n’est "pas question de les faire travailler davantage", il faut qu’ils travaillent "dans de meilleures conditions en s’entourant d’une équipe, et qu’ils puissent suivre davantage de patients".

Citant les postes d’assistants médicaux qui permettent que "les patientèles augmentent sans que les médecins travaillent plus" – ils étaient 3 300 à fin juillet et ils seront probablement 4 000 d’ici fin d’année – le DG de l’Assurance maladie estime qu’il faut "aller plus loin" et "lever des obstacles psychologiques" : "Les médecins hésitent à embaucher car ils craignent de ne pouvoir licencier si cela se passe mal ou de ne pas atteindre l’augmentation de patientèle requise en contrepartie de notre aide financière. Pour leur donner confiance, nous sommes prêts à modifier le niveau de l’aide, la durée et les curseurs du dispositif, car nous sommes convaincus que ce modèle fonctionne. Ceux qui ont engagé un assistant médical disent que leur vie a changé ! L’autre grand frein est d’avoir un local suffisamment grand pour accueillir un assistant. Et là, nous avons besoin de l’appui des collectivités locales", explique-t-il au journal.

 

"Si les généralistes passaient de 1 000 à 1 200 patients en moyenne, cela réglerait le problème"

Pour ce qui est de la grande concertation qui sera prochainement lancée par le ministre de la Santé, "notre priorité à ce stade, c’est le travail en équipe et l’exercice coordonné. Si les généralistes passaient de 1 000 à 1 200 patients suivis en moyenne, cela réglerait le problème des assurés qui ne trouvent pas de médecin traitant", affirme-t-il. Comment faire ? Sortir les médecins de leur isolement, favoriser le binôme médecin traitant-infirmière, inciter les acteurs de santé à se regrouper et se répartir certaines tâches, poursuit-il, ajoutant qu’il faut "accélérer encore la création des maisons de santé pluridisciplinaires".

[avec Le Figaro]

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