Depuis son ouverture l’été dernier, les professionnels de santé de la MSP de Belvèze-du-Razès dans l’Aude, travaillent à une cadence très soutenue. Comme le rapporte la journal local l’Indépendant, il suffit de passer le pas de la porte pour réaliser l’ampleur des besoins de la population du secteur, en matière de soins. Les agendas des trois médecins généralistes, des quatorze infirmières demeurent constamment remplis, et le téléphone sonne en continu. Véronique Perez, secrétaire générale adjointe, qui s’occupe de la prise de rendez-vous et qui doit aussi gérer l’arrivée des patients ainsi que Marie Basto infirmière en addictologie et coordinatrice administrative de la MSP, ne refuseraient pas une paire de bras supplémentaire. "Nous avons également embauché deux remplaçants, auxquels s’ajoute une sage-femme, explique Marie Basto. Hors structure nous avons aussi une pédicure-podologue, deux kinésithérapeutes sans oublier la pharmacie. Nous sommes une vraie équipe traitante".
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Malgré un rythme de travail effréné, les professionnels se disent fiers de cette structure et ne se voient pas revenir en arrière. "Il y a un vrai lien, indiquent Véronique Perez et François Guilhem, infirmier gérant la MSP. Le fait de travailler sur un même site facilite nos échanges, nous permet de partager nos informations, de réfléchir ensemble pour offrir un suivi le plus qualitatif possible." Même constat du côté du maire de Belvèze-du-Razès, André Amat, qui précise que la construction de cette structure a tout de même coûté 900 000 euros à l’intercommunalité, dont il est vice-président, auxquels il faut ajouter 300 000 euros versés par commune de Belvèze-du-Razès. "Nous avons pleinement conscience que cette MSP est un réel atout pour notre territoire, et surtout dans la lutte contre la désertification médicale, rapporte l’élu. Les patients viennent de Fanjeaux, Mirepoix, Limoux… les professionnels estiment que depuis juillet, ils ont vu le nombre de patients augmenter entre 20 et 25 %."
D’après l’équipe de la MSP, cette dernière a absorbé les besoins des communes de Montréal, Limoux, Bram ou encore Villasavary, soit plus de 16.000 habitants. "Pour être honnête, on ne s’attendait pas à avoir de gros besoins si vite", souligne l’équipe soignante, qui aimerait recruter un médecin supplémentaire, une secrétaire et ouvrir la MSP à de nouveaux professionnels comme une diététicienne. "En brassant la patientèle de 26 villages alentour et au-delà, cela se justifie."
[Avec l'Indépendant]