"Oupara Makini est avant tout un dispositif où chaque professionnel, soignant ou non-soignant, est considéré comme un accompagnant", explique Anne Scheuber, directrice générale adjointe de Mlezi Maore. C'est cette association qui co-gère le nouveau centre de santé mentale de Mayotte, dont la particularité est de regrouper la psychiatrie, le médico-social et le social en un lieu unique, pour une prise en charge globale des patients présentant des troubles psychiques ou psychiatriques. L’équipe pluridisciplinaire rassemble ainsi médecins généralistes, infirmières, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres, aides-soignants, éducateurs spécialisés, médiateurs culturels, accompagnants éducatif et social (AES), animateurs, assistantes de service social et secrétaires - tous impliqués dans l’évaluation de la situation du patient, et dans l’élaboration de son projet d’accompagnement. "La force de la maison de santé mentale, c’est la collaboration entre tous les membres de l’équipe, qui suivent un même objectif : l’insertion des personnes suivies", selon Anne Scheuber, qui rappelle la place centrale occupée par le volet social dans le projet, au-delà du suivi médical.

A Mayotte, les troubles psychiques sont vus comme des coups du sort, voire une punition envoyée aux familles
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