"Nous avons lancé notre offre de services car nous nous sommes rendu compte que la fédération était très visible concernant l’accompagnement de la création de projets mais beaucoup moins sur le volet accompagnement au fonctionnement de l’équipe, indique Manon Raynal, directrice de la Fécop. Nous nous sommes demandé pourquoi... et un des retours que nous nous sommes fait, c'est qu’il y a toujours énormément de besoins sur le fonctionnement, mais lorsque les équipes sont en fonctionnement, elles ont tendance à avoir le nez dans le guidon." Et elles ne sont pas en mesure de se questionner sur d’éventuelles pistes d’amélioration ou d’innovation. "Nous nous sommes alors dit que pour les accompagner, nous devions rendre notre offre plus lisible et plus détaillée. Nous avons aussi professionnalisé notre action autour de cette offre de service." 

Des modifications ont donc été ajoutées, notamment en lien avec les innovations de plus en plus présentes dans les nouveaux cahiers des charges des équipes de maison de santé et de CPTS. "Nous sommes obligés de nous mettre en ordre de marche en tant qu’accompagnateur, c’est le devoir que s’est donné notre association et notre projet. Car nous devons être à la pointe pour que les équipes adhérentes puissent suivre ce mouvement. Elles ont besoin de l’appui et de l’expertise nécessaire", poursuit la directrice de la branche occitane d'AVECsanté.

 

Dans l’objectif des 4.000 MSP

"Classiquement, la Fécop était présente pour accompagner au montage mais lorsque nous atteindrons les 4.000 maisons de santé d’ici trois ans, l’accompagnement des équipes aura alors tout son sens, confie Sophie Renard, vice-présidente de la Fécop. Il y aura des maisons de santé plus matures qui auront besoin de monter en compétences. Nous sommes désormais dans une autre dimension : les équipes doivent survivre, vivre, s’améliorer et aboutir à quelque chose de censé et de pérenne." Le plan des 4.000 MSP représente donc un vrai challenge pour la fédération d’Occitanie. Dans cette région du sud de la France, 330 maisons de santé ont déjà été validées et les chiffres nationaux poussent l’Occitanie à avoir 400 équipes. "Chaque année, de façon naturelle, nous avons entre 40 et 50 équipes de validées, dévoile Manon Raynal. Il faut maintenir les équipes qui sont en fragilité (départs en retraite, remplacements, cahier des charges toujours plus important…) qui doivent absorber le tsunami de patients, tout en améliorant la qualité des soins et la prévention qu’elles proposent." 

Ce qui demande un cadre et des accompagnateurs. La Fécop a donc mis en place des groupes WhatsApp afin de garantir un délai de réponse rapide, voire immédiat. "Nous faisons également beaucoup de partage d’expérience. Nous montrons les possibles et les bonnes pratiques ailleurs qui peuvent être reproductibles sur le territoire. A notre sens, c'est très important de montrer que nous avons établi des processus d’accompagnement professionnalisé autour de l’implication des usagers et de la démarche qualité."

 

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