édito publié dans Concours pluripro, mai 2021

 

Bientôt dix-huit mois avec le Sars-CoV-2, un "stress test" à l’échelle mondiale pour les politiques de santé. La crise sanitaire a rebattu les cartes des relations entre les décideurs et les soignants, les "forces vives" dans les territoires. Celles-ci ont repris une parole, une place, une capacité d’action qui avaient été oubliées. L’hospitalocentrisme a vécu : la saturation des services de réanimation, en l’absence d’une réelle articulation avec la ville, en est la preuve. Dans ce moment historique, la fonction des soignants a primé sur le grade des instances : en première ligne, les libéraux se sont emparés de l’organisation de leur territoire et ont dû imposer ces compétences et cette vision aux tutelles. "La nécessité a stimulé la créativité", peut-on lire dans le dossier du mois de mai.

L’efficience des CPTS et des MSP a été mise en lumière : avec les fonctions supports aux soignants, même isolés, elles ont montré leur rôle dans l’organisation du système en soutenant les initiatives qui ont permis de se concentrer sur l’épidémie. Le déploiement des centres de vaccination en est le dernier exemple. La connaissance du terrain et la vision populationnelle de ces soignants ont légitimé leurs voix et leur place dans l’organisation territoriale du système de santé.

 

Patients, soignants et collectivités locales : nouveau trio décisionnaire pour l’organisation territoriale ?
RETOUR HAUT DE PAGE