Article publié dans Concours pluripro, juin 2023
 

Elle rêvait d'être professeure des écoles. "Et si vous aviez été instit', vous auriez exercé dans le privé ou le public ?" La réponse confine à l'évidence : "À votre avis ?, répond Julie Chastang. Le public !" Lorsque nous la rencontrons à Pierre-Rouquès, l'un des deux centres municipaux de santé (CMS) de Champigny-sur-Marne où elle exerce (Val-de-Marne), la médecin généraliste nous confie ainsi son désir premier… avant de, finalement, suivre l'avis, appuyé, de ses parents en terminale : "On ne m'a pas laissé beaucoup de choix entre médecin ou ingénieur", sourit la bonne élève. En 2002, son bac en poche, elle franchit donc les portes de la faculté de santé de Créteil.

 

Médecin généraliste, "un métier incroyable"

L'étudiante ne fait pas pour autant une croix sur un "travail avec des enfants" : elle veut devenir pédiatre. Mais en 2009, l'issue du concours de l'internat douche son ambition : elle obtient la spécialité, mais pas à Paris. Alors elle se replie sur médecine générale, pour rester avec son conjoint. Par défaut, en pensant bifurquer. Son premier stage en médecine générale lors de l'internat – "à mon époque, il n'y en avait pas en deuxième cycle !" – va toutefois balayer tous ses a priori sur la discipline. Elle est séduite par "l'accompagnement sur la durée", "l'approche globale" mais aussi "l'humanité" qui s'en dégage. Et est marquée par la philosophie, "la gentillesse", "le calme" de son encadrant. "Le modèle de rôle joue beaucoup."

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