Droit et gestion

Droit

Taxes foncières, relations avec les Ordres professionnels, responsabilité pénale, questions relatives à l’immobilier ou la gestion des locaux, statuts d’une société, refus de soins, fiscalité et retraite… Un éclairage juridique sur les questions relatives à votre pratique individuelle ou collective.

Notre Expert
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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

Vous avez une question relative à votre exercice, la gestion des locaux, vos droits et devoirs... ? Notre expert vous répond.

L'expert vous répond

Expert
Immobilier & patrimoine

Je suis sur le point d’acheter un véhicule d’occasion que j’utiliserai pour me rendre à mon cabinet et pour effectuer mes visites. Quelles démarches dois-je respecter ?

- 1 mars 2022 -

Avant de signer avec votre vendeur un exemplaire du certificat de cession, qui vous sera demandé pour établir votre nouvelle carte grise, vous devrez récupérer l’ancienne carte grise que votre vendeur aura barrée, signée et datée. Il devra également vous fournir un certificat de non-gage, appelé aujourd’hui certificat de situation administrative, qui vous permettra de savoir si votre vendeur est à jour de ses contraventions. Si le véhicule que vous achetez a plus de quatre ans, votre vendeur devra vous remettre un rapport de contrôle technique daté de moins de six mois. Ne pas oublier d’assurer ce véhicule à compter du jour de l’achat et de sa prise de possession. Enfin, vous disposerez d’un délai d’un mois pour faire immatriculer votre nouvelle voiture à votre nom.

Rémunération & fiscalité

À la suite d’une procédure engagée contre mes anciens associés, j’ai signé avec mon avocat une convention d’honoraires, avec un honoraire de résultat pour la procédure en première instance et un autre pour la procédure d’appel. Après avoir obtenu un jugement favorable en première instance, mes anciens confrères ont fait appel. Suis-je tenu de verser à mon avocat son honoraire de résultat pour le premier jugement ?

- 1 mars 2022 -

Comme l’a rappelé un arrêt de la Cour de cassation du 8 juillet 2021, seule la décision définitive, donc irrévocable, génère l’honoraire de résultat. Ainsi, lorsque deux conventions d’honoraires prévoient un honoraire de résultat, seul celui au titre de l’appel est dû.

Devoir d'information

Peut-on considérer que la fiche de consentement éclairé, signée par un patient, suffit à prouver qu’un médecin a bien rempli son devoir d’information ?

- 1 mars 2022 -

Dans un arrêt du 14 avril 2021, la cour d’appel de Rennes a jugé que la remise d’une fiche de consentement éclairé signée par une patiente était un élément probant qui permettait de faire valoir que l’information, qui doit être délivrée dans un entretien individuel, a effectivement été délivrée. Avec, toutefois, un rappel : l’exhaustivité de cette fiche, notamment en ce qui concerne les risques afférents à l’acte médical, est primordiale. Ce qui explique que, dans d’autres décisions de justice, il a pu être jugé qu’un médecin avait manqué à son obligation d’information même lorsqu’une fiche avait été transmise.

Devoir d'information

Comment peut-on définir le préjudice d’impréparation d’un patient non informé des conséquences d’une intervention d’un professionnel de santé ?

- 1 mars 2022 -

Comme l’a jugé la cour d’appel de Bordeaux dans un arrêt du 23 mars 2021, le préjudice d’impréparation résulte d’un défaut d’information de la part du professionnel de santé empêchant son patient de se préparer aux conséquences de l’intervention du médecin. Le préjudice d’impréparation correspond ainsi à l’angoisse ressentie par le patient au moment de la découverte de l’atteinte corporelle subie dont il n’avait pas été informé.

Réglementation de la profession

Un médecin condamné par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre à une interdiction d’exercice peut-il bénéficier d’un sursis à exécution de cette décision, dans l’attente du résultat de son recours devant le Conseil d’État ?

- 1 mars 2022 -

En principe, lorsqu’un médecin est condamné à une peine d’interdiction d’exercice par le Conseil national de l’Ordre, il doit effectuer immédiatement sa peine, indépendamment du résultat de son éventuel recours, contre cette décision, devant le Conseil d’État. Toutefois, comme le prévoit l’article R821-5 du code de justice administrative, le Conseil d’État peut statuer en urgence, à la demande de l’auteur du pourvoi, et ordonner qu’il soit sursis à l’exécution de la sanction disciplinaire si cette décision risque d’entraîner des conséquences difficilement réparables et si les moyens invoqués semblent sérieux. Une procédure qui n’aboutit que très rarement, alors que des médecins lourdement condamnés et obligés de fermer leur cabinet verront leur carrière anéantie, même s’ils obtiennent gain de cause devant le Conseil d’État plusieurs mois après.

Dans un arrêt rendu le 25 juin 2021, le Conseil d’État a toutefois statué en faveur d’un médecin gynécologueobstétricien qui avait été condamné à trois mois d’interdiction d’exercice, dont deux assortis de sursis. Une condamnation qui risquait d’entraîner, pour ce médecin, des conséquences difficilement réparables, et qui pouvait ainsi justifier le sursis à l’exécution de cette condamnation disciplinaire, jusqu’à la décision du Conseil d’État, sur le fond de ce dossier. Dans un autre arrêt, du 30 juillet 2021, le Conseil d’État s’est prononcé dans le même sens, en autorisant un médecin généraliste à continuer d’exercer jusqu’au résultat de son recours devant le Conseil d’État, alors que ce praticien avait été condamné à trente mois d’interdiction d’exercice.

Réglementation de la profession

Un conseil téléphonique peut-il être assimilé à un acte de diagnostic ?

- 2 février 2022 -

Par un jugement du 29 avril 2021, le tribunal administratif de Lyon a tenu à préciser qu’un conseil téléphonique donné par un neurochirurgien d’un établissement hospitalier, à la demande d’un autre établissement hospitalier où était pris en charge un patient, était un acte de diagnostic. Par voie de conséquence, le médecin sollicité qui formule son avis est responsable du diagnostic.

Réglementation de la profession

Un médecin généraliste peut-il être suspendu par l’Ordre pour insuffisance professionnelle s’il ne possède plus les connaissances théoriques et pratiques nécessaires au bon exercice de la médecine générale ?

- 2 février 2022 -

Dans un arrêt rendu le 23 juin 2021, le Conseil d’État a donné raison au Conseil national de l’Ordre des médecins pour avoir prononcé à l’encontre d’un médecin spécialiste qualifié en médecine générale une mesure de suspension partielle de son activité pour une durée d’un an assortie de l’obligation de suivre une formation adaptée. À la lecture de ce dossier, il apparaissait que ce praticien avait, depuis plusieurs années, limité sa pratique de la médecine générale au domaine de la nutrition et qu’ainsi il ne possédait plus les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice de la médecine générale dans l’ensemble des dimensions de cette spécialité. Autant d’éléments qui pouvaient justifier que cette absence de pratique soit constitutive d’une insuffisance professionnelle rendant dangereux l’exercice de la médecine générale par ce médecin, en dehors du domaine de la nutrition.

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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

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