Droit et gestion

Droit

Taxes foncières, relations avec les Ordres professionnels, responsabilité pénale, questions relatives à l’immobilier ou la gestion des locaux, statuts d’une société, refus de soins, fiscalité et retraite… Un éclairage juridique sur les questions relatives à votre pratique individuelle ou collective.

Notre Expert
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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

Vous avez une question relative à votre exercice, la gestion des locaux, vos droits et devoirs... ? Notre expert vous répond.

L'expert vous répond

Expert

Pour obtenir une pension de réversion en cas de décès, l’époux survivant doit-il s’adresser à tous les régimes de retraite auxquels le défunt conjoint a cotisé ?

- 30 septembre 2021 -

Dans tous les régimes de retraite de base, le conjoint survivant a droit, sous certaines conditions d’âge et de ressources, à une pension de réversion, c’est-à-dire une partie de la retraite de son conjoint décédé, à condition d’avoir été marié avec le défunt.

Aujourd’hui, les époux survivants peuvent réclamer leur pension de réversion auprès de tous les régimes auxquels leur défunt conjoint a cotisé, en une seule fois, en ligne sur le site interrégimes info-retraite.fr, et ce, tous régimes confondus. Dorénavant, il n’est plus nécessaire d’envoyer un formulaire et des pièces jointes à l’ensemble des régimes de retraite de la personne décédée. Dès l’envoi, le demandeur est informé par e-mail que son dossier a bien été communiqué à tous les régimes qui pourront éventuellement le contacter pour obtenir des précisions.

Réglementation de la profession

De nombreux professionnels de santé exercent au sein de copropriétés. Certains d’entre eux font partie du conseil syndical. Ses pouvoirs vont-ils prochainement être renforcés ?

- 30 septembre 2021 -

Les pouvoirs du conseil syndical ont été renforcés et les décisions en assemblée générale facilitées. Selon une ordonnance gouvernementale du 30 octobre 2019 visant à améliorer la gestion des immeubles en copropriété et à prévenir les contentieux, un certain nombre de mesures s’appliquent depuis juin 2020 : une assemblée générale pourra donner le droit au conseil syndical de prendre seul toute décision qui relève de la majorité simple, à l’exclusion de l’approbation des comptes ou de la détermination du budget prévisionnel de l’immeuble. Autres dispositions : le conseil syndical devra mettre en concurrence le syndic avant la fin de son contrat (et non plus tous les trois ans) et avec un mandat délivré en assemblée générale, le président du conseil syndical pourra agir contre un syndic défaillant. Autre mesure qui devrait faciliter la prise de décision : l’abaissement de la majorité requise pour autoriser les forces de l’ordre à pénétrer dans les parties communes.

Réglementation de la profession

Pour les professions médicales ou paramédicales organisées en Ordres, le manquement aux devoirs déontologiques de leurs membres peut-il donner lieu à différents types de poursuites ?

- 30 septembre 2021 -

Des sanctions civiles, pénales et disciplinaires peuvent être prononcées en fonction de la juridiction saisie. Des sanctions pénales pourront notamment concerner une violation du secret professionnel, une non-assistance à personne en danger, un manquement grave à la probité ou encore une escroquerie. Elles pourront donner lieu au paiement d’une amende ou à une peine de prison, généralement avec sursis. Des sanctions disciplinaires pourront être prononcées par les juridictions disciplinaires relevant de ces professions, allant d’un simple avertissement à une peine de radiation, avec des mesures intermédiaires comme un blâme ou une suspension d’exercice, avec ou sans sursis.

Réglementation de la profession

Sage-femme libérale, je suis sur le point de créer un site internet pour promouvoir mon activité. Suis-je libre de ma communication ?

- 8 juillet 2021 -

Comme le précise l’article R4127-310-1 du Code de la santé publique, vous pouvez communiquer sur un site internet des informations de nature à contribuer au libre choix du praticien par le patient, relatives notamment à vos compétences et pratiques professionnelles, à votre parcours professionnel et aux conditions de votre exercice. Cette communication doit être conforme à vos obligations déontologiques, être loyale et honnête. Elle ne doit pas faire appel à des témoignages de tiers ni reposer sur des comparaisons avec d’autres sages-femmes et ne doit pas induire le public en erreur. Vous pourrez également communiquer des informations scientifiquement étayées sur des questions relatives à votre discipline ou à des enjeux de santé publique.

Ces informations devront être formulées avec prudence et mesure en vous gardant de présenter comme des données acquises des hypothèses non encore confirmées.

Si vous présentez votre activité sur ce site, vous devrez mentionner une information sur les honoraires que vous pratiquez, les modes de paiement que vous acceptez et sur les obligations posées par la loi pour permettre l’accès de toute personne à la prévention ou aux soins sans discrimination. L’information doit être claire, honnête, précise et non comparative.

Rappelons, enfin, qu’il est interdit à une sage-femme d’obtenir, contre paiement ou par tout autre moyen, un référencement numérique faisant apparaître de manière prioritaire l’information la concernant dans les résultats d’une recherche effectuée sur internet.

Rémunération & fiscalité

Les soins d’acupuncture sont-ils exonérés de TVA ?

- 8 juillet 2021 -

Si ces soins sont dispensés, à titre principal ou secondaire, par des médecins diplômés, ils sont exonérés de TVA. En revanche, l’activité d’acupuncteur exercée par une personne non titulaire d’un diplôme de médecin est imposable à la TVA.

Quelles sont les dépenses qu’un professionnel de santé soumis au régime fiscal des bénéfices non commerciaux (BNC) peut déduire de ses impôts ?

- 8 juillet 2021 -

Il s’agit des dépenses nécessitées par son exercice, payées au cours de l’année civile d’imposition et accompagnées des pièces justificatives correspondantes. Elles doivent se rattacher à la gestion normale de l’activité et être régulièrement comptabilisées. Des justificatifs de ces dépenses peuvent ainsi être demandés par les impôts.

Responsabilité légale

Dans quels cas la responsabilité d’un professionnel de santé peut-elle être engagée ?

- 8 juillet 2021 -

Comme l’a rappelé un arrêt du Conseil d’État du 18 mars 2020, pour engager la responsabilité d’un professionnel de santé, il est nécessaire d’établir le lien de causalité entre la faute de ce professionnel et l’état pathologique du patient victime.

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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

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