L’un des copropriétaires veut absolument fermer l’immeuble et notre cabinet ne s’ouvre que grâce à l’interphone. Y a-t-il une jurisprudence pour « obliger » à l’ouverture sans entrave de l’accès de l’immeuble de 8 h à 20 h ?
La fermeture d’un immeuble ne doit pas s’opérer au détriment des professions libérales installées dans ce bâtiment, et notamment des médecins amenés à recevoir des patients. S’il convient de concilier sécurité et libre circulation, en cas de fermeture totale de l’immeuble, celle-ci doit rester compatible avec l’exercice d’une activité autorisée par le règlement de copropriété. La solution envisagée ici par cette copropriété (ouverture par interphone), si elle peut gêner les membres de ce cabinet médical, ne semble pas illégale : un système permettant d’ouvrir depuis l’intérieur de son cabinet la porte donnant sur la rue lorsqu’un patient a signalé sa présence est de nature à répondre au critère de compatibilité. Ce qui ne sera pas le cas pour les systèmes nécessitant une manipulation extérieure, au moyen d’une clé, d’un badge ou encore d’un code. Ces systèmes ne pourront être actionnés qu’aux heures où l’activité professionnelle est suspendue. En revanche, l’installation dans un immeuble d’un interphone permettant d’ouvrir à distance la porte d’entrée semble tout à fait compatible avec l’exercice d’une activité médicale, même s’il peut exister une contrainte pour les membres de ce cabinet ou leur secrétariat, celle de vérifier à l’interphone le nom de la personne qui souhaite entrer dans l’immeuble.