Droit et gestion

Droit

Taxes foncières, relations avec les Ordres professionnels, responsabilité pénale, questions relatives à l’immobilier ou la gestion des locaux, statuts d’une société, refus de soins, fiscalité et retraite… Un éclairage juridique sur les questions relatives à votre pratique individuelle ou collective.

Notre Expert
expert-image
Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

Vous avez une question relative à votre exercice, la gestion des locaux, vos droits et devoirs... ? Notre expert vous répond.

L'expert vous répond

Expert
Immobilier & patrimoine

À la suite d’un cambriolage de notre cabinet, nous avons installé une porte blindée. Étant locataires, notre propriétaire doit-il nous rembourser tout ou partie de la facture ?

- 9 décembre 2021 -

Sauf disposition particulière prévue dans votre bail, votre propriétaire n’a pas l’obligation de vous fournir une porte d’entrée sécurisée. Avec son accord, vous devrez financer personnellement ces travaux, que vous pourrez toutefois déduire de vos frais professionnels, puisqu’il s’agit d’une dépense professionnelle liée à votre cabinet. Reste la possibilité, pour vous, de négocier un partage de la facture avec votre propriétaire après l’avoir convaincu de la valeur ajoutée de cet équipement qui apportera au local loué une sécurité renforcée.

Réglementation de la profession

Une aide-soignante travaillant en Ehpad peut-elle être licenciée pour faute grave ?

- 9 décembre 2021 -

Dans un arrêt du 31 mars 2021, la Cour de cassation a validé le licenciement pour faute grave d’une aide-soignante, en raison de plusieurs actes de maltraitance de sa part à l’encontre de plusieurs résidents d’un Ehpad. Un licenciement justifié en raison de l’atteinte "à la dignité de personnes fragiles, dépendantes ou peu à même de se défendre".

Responsabilité légale

Un médecin psychiatre et une clinique psychiatrique peuvent-ils être condamnés, pour défaut de surveillance, en cas de décès d’un patient lors d’une sortie autorisée ?

- 9 décembre 2021 -

Un patient, souffrant d’alcoolodépendance et de troubles dépressifs, lors d’une sortie autorisée d’une clinique psychiatrique privée dans laquelle il était hospitalisé, est décédé. Son décès est dû à une asphyxie mécanique par fausse route intratrachéale massive. Mis en cause, la clinique et le médecin psychiatre de ce patient y exerçant à titre libéral ont vu leur responsabilité partiellement rejetée par un arrêt de la cour d’appel de Paris, du 18 juin 2020, qui a considéré que les soins de ce médecin ont été "consciencieux" et que la clinique n’a pas manqué à ses obligations de surveillance. Elle relève toutefois un défaut d’information du patient, notamment sur les précautions à prendre quant à son alimentation.

Responsabilité légale

Un patient peut-il obtenir la récusation d’un expert pour absence d’impartialité ?

- 9 décembre 2021 -

À la suite de la mort in utero de son foetus, une patiente a demandé au tribunal administratif de Montpellier de désigner un expert appelé à se prononcer sur la conformité aux règles de l’art de sa prise en charge au sein d’un centre hospitalier.

Elle devait ensuite demander la récusation de cet expert pour absence d’impartialité. Le Conseil d’État, dans un arrêt du 23 octobre 2019, lui a donné raison en ces termes : "Il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que le Dr B., qui exerçait des responsabilités au sein de la principale organisation syndicale française de gynécologues-obstétriciens, avait, d’une part, pris parti, peu de temps avant la réalisation de l’expertise litigieuse et de manière publique, en expliquant qu’il était selon lui nécessaire que les gynécologues-obstétriciens soient mieux défendus devant les juridictions, d’autre part, mis en place, au sein de l’Union professionnelle internationale des gynécologues-obstétriciens, une commission dont il assurait la direction et qui était notamment chargée d’aider les gynécologues-obstétriciens à faire réaliser des expertises aux fins d’assurer leur défense devant les juridictions saisies de litiges indemnitaires dirigés contre eux. Si l’exercice de responsabilités au sein d’organisations syndicales ou professionnelles de médecins n’est pas, par elle-même, de nature à faire obstacle à la réalisation d’une mission d’expertise, la cour administrative d’appel a inexactement qualifié les faits qui lui étaient soumis en jugeant que, dans les circonstances de l’espèce, Monsieur et Madame A. n’étaient pas fondés à mettre en cause l’impartialité du Dr B."

Ethique professionnelle

Pour des faits de harcèlement moral, un professeur des universités-praticien hospitalier peut-il être suspendu de ses fonctions d’enseignement et de recherche ?

- 9 décembre 2021 -

Dans un arrêt du 5 février 2020, le Conseil d’État a relevé que les faits de harcèlement moral responsables d’une "dégradation profonde du climat de travail" portés à la connaissance du président de l’université de Bordeaux étaient suffisamment graves et vraisemblables pour suspendre de ses fonctions d’enseignement et de recherche une professeure des universités- praticien hospitalier, en application de l’article L.951-4 du code de l’éducation. Selon cet article, "le ministre chargé de l’Enseignement supérieur peut prononcer la suspension d’un membre du personnel de l’enseignement supérieur pour un temps qui n’excède pas un an, sans privation de traitement".

Rémunération & fiscalité

Comment doit être imposée une sage-femme qui dirige une clinique d’accouchement tout en y pratiquant une activité de soins ?

- 9 décembre 2021 -

Cette sage-femme réalise à la fois des profits non commerciaux, liés à son activité de soins, et des bénéfices commerciaux qui ne pourront pas être assimilés à des revenus accessoires, car l’activité de sage-femme ne pourra pas être considérée comme le prolongement de l’activité commerciale, et l’activité commerciale ne saurait constituer le prolongement de cette activité paramédicale. Par conséquent, cette sage-femme sera imposée au titre des bénéfices non commerciaux pour les profits tirés de son activité paramédicale et au titre des bénéfices industriels et commerciaux pour ses profits de nature commerciale liés à son activité de dirigeante.

Immobilier & patrimoine

Notre cabinet médical est situé au rez-de-chaussée d’un immeuble. Notre copropriété peut-elle nous demander de participer aux charges d’ascenseur ?

- 29 octobre 2021 -

Un ascenseur n’a pas d’utilité pour les locaux du rez-de-chaussée, qui ne devront donc pas participer aux dépenses correspondantes. Si une clause de votre règlement de copropriété vous impute une quote-part des charges d’ascenseur, vous êtes en droit d’en soulever la nullité, comme l’a notamment rappelé un arrêt de la Cour de cassation du 2 mars 2005.

Il en irait autrement si votre ascenseur donnait accès au sous-sol où vous disposeriez d’un parking ou d’une cave. Dans ce cas, votre lot situé au rez-de-chaussée devrait participer aux charges de l’ascenseur.

Notre Expert
expert-image
Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

RETOUR HAUT DE PAGE