L’un de mes patients, âgé aujourd’hui de 27 ans, rencontre des difficultés pour souscrire un prêt immobilier, après notamment un cancer diagnostiqué à l’âge de 20 ans et en rémission depuis cinq ans. Doit-il en informer l’assureur chargé de couvrir ce prêt ?
Compte tenu du nombre de cas de refus d’assurance pour les personnes atteintes d’un risque aggravé de santé, une convention(1) a vu le jour pour améliorer l’accès à l’emprunt de ces personnes. Cette convention concerne notamment les personnes atteintes ou anciens malades du cancer, amenés à remplir un questionnaire de santé pour l’obtention d’une assurance de prêt bancaire : ce questionnaire fera apparaître que cette personne présente un risque aggravé de santé. Toutefois, par le biais de cette convention, le législateur a créé un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer qui peut les dispenser de déclarer leur antécédent de cancer à l’assureur, et donc de ne se voir appliquer ni surprime ni exclusion de garanties, sous certaines conditions.
Votre patient devrait pouvoir bénéficier de ces dispositions dans la mesure où son protocole thérapeutique est terminé depuis plus de cinq ans (pour un diagnostic avant 21 ans) et qu’aucune rechute n’a été constatée(2).
1. Aeras (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé)
2. Voir le site www.aeras-infos.fr et l’article L1141-5 du code de la santé publique ainsi que le communiqué de presse de la Commission de suivi et de propositions Aeras du 27 août 2020.