Le fait, pour un masseur-kinésithérapeute, d’exercer dans les locaux d’un établissement thermal, le rend-il imposable en BNC ou en traitements et salaires ?
Dans une affaire jugée par la cour administrative d’appel de Marseille le 5 février 2004, l’activité d’un masseur-kinésithérapeute au sein d’un établissement thermal a été requalifiée en activité salariée, alors même que le contrat de ce praticien précisait qu’il exerçait une activité libérale, qu’il ne devait aucune exclusivité à l’établissement, qu’il avait la responsabilité de la perception de ses honoraires et qu’il disposait de toute l’indépendance nécessaire à l’exercice de son art. La cour d’appel de Marseille en a jugé autrement, car cet établissement thermal encaissait les honoraires correspondants et ne les reversait au praticien qu’après en avoir retenu 60 %, pour tenir compte de la fourniture des locaux, du matériel et des adjuvants thermaux. En outre, la clientèle des curistes ne pouvait être considérée comme la clientèle propre des praticiens qui exerçaient leur art dans les lieux et selon les horaires de l’établissement. Autant d’éléments qui caractérisent un lien de subordination.
