Comment intégrer le télésoin dans ma pratique de pédicure-podologue ?
Par un arrêté du 18 mai 2020 (prorogé par l’arrêté du 10 juillet 2020), des mesures générales pour faire face à l’épidémie de Covid-19 ont été prises, avec notamment l’instauration du télésoin pour les pédicures-podologues. Les activités de diagnostic (hyperkératoses, verrues, ongles incarnés) et de rééducation de pied (hors articulation tibio-tarsienne) en relation avec une intervention chirurgicale ont ainsi été rendues possibles. La pertinence du recours au télésoin est alors déterminée par le pédicure-podologue. Les actes de rééducation sont valorisés comme en présence du patient (soit respectivement à hauteur d’un AMP 4 pour un pied et d’un AMP 6 pour les deux pieds) pour les pédicures-podologues libéraux ou salariés. Ces mesures répondent à l’urgence de la crise sanitaire mais pas à l’évolution attendue de nos pratiques professionnelles.
Plusieurs catégories d’actes devraient pouvoir être envisagées dans le cadre du télésoin : actes de diagnostic, de prescription, de dépistage, d’éducation thérapeutique (conseils d’hygiène ou de chaussage, calcéologie et observances thérapeutiques), consultations de suivi (cicatrisation des plaies chroniques notamment et suivi de l’adaptation de l’appareillage plantaire) ainsi que les actes de prévention et de conseil. Demain, les métiers de la santé numérique, qu’ils passent par la téléconsultation, l’intelligence artificielle, la collecte des données de santé ou la conception 3D de l’appareillage, vont directement impacter l’activité du pédicure-podologue.
Par l'Ordre des pédicures-podologues