L’annonce tardive d’un décès peut-elle donner lieu au paiement d’un préjudice moral ?
Dans une affaire jugée par le Conseil d’État le 12 mars 2019, le décès d’un patient survenu à l’hôpital dans la nuit, n’a été annoncé à sa famille que le lendemain, en début d’après-midi, lorsque son fils, qui s’était rendu sur place pour lui rendre visite, en a été informé par une infirmière. Elle lui a également indiqué que le corps de son père se trouvait à la morgue.
Pour le Conseil d’État, l’épouse du défunt ainsi que ses deux enfants ont nécessairement éprouvé, du fait du manque d’empathie de l’établissement et du caractère tardif de cette annonce, une souffrance morale distincte de leur préjudice d’affection.
