Droit et gestion

Droit

Taxes foncières, relations avec les Ordres professionnels, responsabilité pénale, questions relatives à l’immobilier ou la gestion des locaux, statuts d’une société, refus de soins, fiscalité et retraite… Un éclairage juridique sur les questions relatives à votre pratique individuelle ou collective.

Notre Expert
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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

Vous avez une question relative à votre exercice, la gestion des locaux, vos droits et devoirs... ? Notre expert vous répond.

L'expert vous répond

Expert
Réglementation de la profession

Lorsqu'un médecin change de département, l'Ordre peut-il refuser son inscription dans ce nouveau département ?

- 31 octobre 2024 -

Un arrêt du 23 août 2024 a rejeté le recours d'un médecin dont la demande de transfert avait été refusée par le Conseil national de l'ordre des médecins. Ce praticien, chirurgien plastique spécialisé en rhinoplastie ultrasonique, avait demandé son transfert du Val-de-Marne vers Paris. Ce transfert a été refusé, en dernier recours par le Conseil d'État, en raison d'un non-respect de la condition de moralité, ce médecin ayant omis de signaler qu'il avait fait l'objet d'une sanction disciplinaire et que plusieurs procédures étaient en cours à son encontre.

Ethique professionnelle

Une personne en arrêt de travail doit-elle s'abstenir de pratiquer toute activité physique et sportive ?

- 31 octobre 2024 -

Selon un arrêt de la Cour de cassation du 16 mars 2024, en application de l'article L.323-6 du code de la Sécurité sociale, pour percevoir ses indemnités journalières, la personne en arrêt de travail doit s'abstenir de pratiquer toute activité physique et sportive dès lors que celle-ci n'a pas été expressément et préalablement autorisée par le médecin prescripteur de l'arrêt.

Responsabilité légale

En cas de faute commise par une société d'ambulances privée, à la suite d'un transport demandé par un Smur, la responsabilité du centre hospitalier peut-elle être engagée ?

- 31 octobre 2024 -

Selon un arrêt de la Cour de cassation du 4 septembre 2024, une société d'ambulances privée engage sa responsabilité au titre des fautes commises durant des opérations de transport, et ce même si le transport a été demandé par un Smur et relève ainsi d'une mission de service public. La chute de la patiente durant son transport était ainsi de nature à engager la responsabilité de la société d'ambulances et non celle du centre hospitalier.

Exercice médical

Un médecin doit-il respecter les règles de bonnes pratiques médicales, applicables au moment d'un acte ou d'un geste technique ?

- 31 octobre 2024 -

Un médecin a une obligation de moyens envers ses patients : il s'engage à délivrer des soins consciencieux et attentifs, conformes aux données actuelles ou acquises de la science. Dans un arrêt du 11 janvier 2024, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a ainsi condamné un gynécologue obstétricien à indemniser une personne née avec une paralysie obstétricale du plexus brachial à la suite d'un accouchement difficile. Le médecin mis en cause n'avait pas respecté les règles de bonnes pratiques médicales applicables au moment de l'accouchement, et pour le condamner, la cour d'Aix-en-Provence a pris en compte le "comportement approprié qu'aurait dû avoir, à la date des soins, un médecin normalement avisé, diligent et compétent, placé dans la même situation".

Responsabilité légale

Je dois prochainement partir à la retraite. N'ayant pas trouvé de successeur, pendant combien de temps dois-je conserver les dossiers médicaux de mes patients ?

- 30 septembre 2024 -

En l'absence de disposition légale obligatoire, il peut être conseillé de conserver vos dossiers au moins pendant la durée correspondant à la prescription de l'action en responsabilité civile – délai durant lequel l'un de vos patients peut mettre en cause votre responsabilité –, soit dix ans à compter de la consolidation du dommage. Cette prescription correspond à la durée au-delà de laquelle une action en responsabilité n'est plus recevable. Toutefois, il paraît plus prudent de conserver vos dossiers au-delà de dix ans, même si cela vous prend de la place, car la notion de consolidation peut varier et être discutée : mieux vaut alors conserver vos dossiers pendant trente ans, voire quarante-huit ans pour un patient mineur.

 

Responsabilité légale

Qui doit consentir aux soins sur un patient mineur ?

- 30 septembre 2024 -

En principe, c'est aux parents qu'il incombe de décider et de consentir aux soins de leur enfant mineur, du fait de leur autorité parentale. Ils doivent toutefois associer leur enfant aux décisions médicales le concernant, suivant son âge et sa maturité. C'est ce qui est notamment précisé par l'article L1111-4 du code de la santé publique selon lequel "le consentement du mineur ou du majeur sous tutelle doit être systématiquement recherché s'il est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision". Mais, en règle générale, ce sont les parents qui ont l'autorité parentale et qui doivent, en particulier, protéger leurs enfants dans leur santé, comme le rappelle l'article 371- 1 du Code civil. Si les parents sont séparés, ils conservent, chacun d'eux, l'autorité parentale, sauf si l'un des parents en a été déchu. En tout état de cause, il peut être conseillé à un médecin de solliciter l'accord des deux parents avant de procéder à une intervention sur un patient mineur.

Immobilier & patrimoine

J'ai commandé une nouvelle voiture pour mes déplacements professionnels. Mon concessionnaire m'indique, au moment de sa réception, que la couleur de cette voiture ne correspond pas à celle que j'ai commandée. Ai-je un recours ?

- 30 septembre 2024 -

Vous êtes en droit de refuser la livraison de ce véhicule, pour non-conformité, car votre bon de commande n'a pas été respecté. Vous pourrez alors mettre en demeure votre concessionnaire de vous livrer le véhicule convenu (avec la couleur choisie) ou demander l'annulation de votre commande et le remboursement des sommes déjà versées. Vous pourrez également tenter de trouver un arrangement amiable et accepter malgré tout cette voiture, contre une remise à discuter, au besoin avec l'aide de votre assureur de protection juridique, qui pourra vous conseiller et, si nécessaire, vous faire assister par un avocat, si le litige persiste.

 

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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

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