Le film raconte le parcours d'un jeune homme condamné par un cancer qui, après une phase de déni, apprivoise sa mort prochaine à venir, pour finalement l'accepter. En même temps, "De son vivant" évoque la souffrance de sa mère face à l'inacceptable et le dévouement exemplaire du médecin qui les accompagne tous deux dans l'épreuve.
"Le film n'est pas du tout un documentaire ni sur la maladie ni sur l'hôpital", a souligné Emmanuelle Bercot lors de la présentation du film, hors compétition, au dernier festival de Cannes. (...)

Interprète inattendu du film, le cancérologue Gabriel Sara, en poste aux Etats-Unis, joue son propre rôle : avec beaucoup de sensibilité comme il assure le faire dans la vraie vie, ce médecin trouve les mots pour accompagner son patient et la mère de ce dernier, aussi bien sur le plan médical que philosophique.

Emmanuelle Bercot sait que son film sera critiqué : "on va me dire que ce n'est pas comme ça que ça se passe, que c'est un monde idéal, que si les médecins étaient comme cela, et les chambres d'hôpital si grandes et si belles, cela se saurait...J'ai voulu quelque chose de lumineux et positif, qu'on en sorte avec une envie de vivre encore plus grande. Que ce film qui parle de la mort, soit un hymne à la vie. Le film ne prétend absolument pas restituer le réel. On peut y voir un conte, si on en a envie...".

Verbatim

Dr Gabriel Sara, oncologue.. et comédien

"Je n’ai jamais pensé que l’on pouvait me proposer de jouer dans un film, surtout sur un sujet qui est tellement cher à mon cœur. Mon but principal, quand j’ai connu Emmanuelle Bercot était de partager mon message philosophique en médecine et plus particulièrement en cancérologie. 

Pour moi, face à la maladie, il n’y a absolument pas de compromis pour ce qui est de dire la vérité. Je suis dans le monde médical depuis 40 ans maintenant et toutes mes expériences dans la vie m’ont prouvé que c’était absolument indispensable, particulièrement en cancérologie. Quelle que soit la couleur, la race, la religion, la vérité tout le monde la veut. Je veux aussi donner aux patient le sens du pouvoir, l’"empowerment". Le malade qui a une maladie grave se sent détruit par ce diagnostic ; quand on lui donne des outils qui peuvent lui donner de nouveau le sens qu’il est un être humain avec sa dignité, qu’il est encore une personne qui peut faire des choses dans sa vie, ça le transforme. Quand je tiens ces discours aux malades, ils sortent toujours de chez moi heureux, souriants, confortés, paisibles même si je leur dis qu’ils vont mourir. Enfin, quand je traite un malade, la famille du malade est aussi importante que le malade lui-même. En apaisant la famille et en la mettant sur le même diapason que le malade, c’est mon malade qui est aidé." 

Source : Unifrance

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